Les appels à la désobéissance civile se multipliaient mercredi en Birmanie, médecins et personnels de santé prenant la tête de la contestation, alors que Washington accuse formellement les militaires d’avoir perpétré un « coup d’Etat » et promet de nouvelles sanctions à l’encontre des généraux.
Le mouvement a été lancé ce mardi par les médecins et les infirmières du secteur public. Dès ce mercredi, ont-ils annoncé, ils se mettront en grève pour contester la prise du pouvoir par l’armée. Pour l’instant, le personnel d’une quarantaine d’hôpitaux dans les grandes villes de Rangoun, Naypyidaw et Mandalay ont déclaré qu’ils suivraient le mouvement.
L’armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratie du pays, en instaurant l’état d’urgence pour un an et en arrêtant la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi ainsi que d’autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Deux jours après ce putsch, condamné par de nombreuses capitales étrangères, les premiers signes de résistance émergeaient.
Des médecins et des professionnels de santé, portant des rubans rouge en signe de protestation, ont annoncé refuser tout travail, sauf en cas d’urgence médicale.