Dans le département de Bignona, le retour
au bercail des populations se fait à compte-goutte. Nonobstant le retour de
l’accalmie, certains villages sont toujours rayés de la carte. C’est le cas
dans la commune de Djibidione. Où, parmi les 59 villages que polarise la
commune, seuls 44 sont habités par les populations. D’où l’appel du maire
Ansoumana Sané qui invite le gouvernement à créer les conditions pour
faciliter le retour de la population en exil depuis plusieurs
années.
Jadis considérée commune une zone no
man’s land, à cause des accrochages entre l’armée et des individus supposés
appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance(Mfdc), Djibidione
est devenu une contrée fréquentable.
Grace aux nombreuses initiatives qui ont été prises par l’Etat
du Sénégal, des partenaires sociaux et la société civile la vie a repris son
cours normal. « Parmis les cinquante-neuf villages, seuls quarante-quatre
sont habités ».
Située à quelques encablures de la Gambie, la commune de Djibidione
souffre de manque de plusieurs infrastructures qui enfreignent sérieusement son
envol économique.
« La commune de Djibidione souffre énormément de manque de moyens et
d’infrastructures sociales de base. Non seulement, elle est enclavée, en
plus, elle est dépourvue d’électricité qui entrave sérieusement la
bonne marche de l’activité économique », déclare Ansoumana Sagna.
Le maire de Djibidione a, en outre, reprécisé qu’aucun
village habité de la commune n’est électrifié. Dans ce sillage, il indique que
l’absence de l’électricité a affecté l’enseignement apprentissage. Car, à l’en
croire, la commune possède d’un nouveau lycée. Mais le manque de courant
fait que beaucoup de matériels restent inutilisables surtout pour la
série scientifique.
Pour les voies de communication, l’édile de Djibidione soutient que
certaines demeurent vétustes. Ce qui, selon lui, rend difficile la
circulation des personnes et leurs biens.
Poursuivant, le maire est revenu sur un autre problème non
moins crucial, il s’agit de l’approvisionnement en eau potable.
« Nous souffrons beaucoup surtout au mois d’avril et mai. La
commune possède deux forages, dont la nappe phréatique est trop profonde. Quand
celle-ci tarie, les populations sont confrontées à un problème criard de manque
d’eau. Donc, c’est la croix et la bannière pour trouver ce liquide précieux
afin de remplir les récipients », a expliqué M. Sagna.
Cependant, le maire de Djibidione garde
toutefois espoir pour la résolution de tous les problèmes
que rencontre sa commune. D’abord, il se réjouit de
l’installation du réseau Sonatel par le Puma au niveau de la
frontière qui leur permet d’émettre des appels et recevoir des messages sans le
réseau gambien qui était utilisé.
En plus, il se réjouit de l’accompagnement de
quelques institutions bancaires qui appuient les femmes dans le
maraichage, la transformation des fruits et le petit commerce.
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