Situé dans le département de Ziguinchor, dans l’arrondissement de Niaguis précisément, le village d’Agnack souffre de manque de certaines commodités. A savoir : l’électricité, l’eau et la santé.
Les populations dudit village, sont sortis hier, pour disent elles, attirer l’attention des autorités étatiques sur les difficultés auxquelles elles sont entrain d’endurer.
A quelques quatre kilomètres de la commune de Niaguis, où est installée la centrale de la Senelec qui alimente presque toute la Casamance. Les populations d’Agnack peinent à comprendre pourquoi, leur village n’est pas suffisamment fourni en électricité et en abondance.
Ainsi, se prononçant sur ce fait, le secrétaire général de l’association « Agnack ma fierté », a martelé que le courant demeure toujours un luxe pour les villageois.
« Le village compte plus sept mille habitants, qui dés la tombée de la nuit, n’osent plus mettre le pied dehors à cause de l’obscurité », déclare Pape Ibrahima Sima. Qui estime que pourtant, Agnack est à moins de cinq kilomètres de la commune de Niaguis qui abrite la centrale électrique de la Senelec.
« On ne comprend pas, pourquoi notre village manque de courant jusqu’à ce point. Nous sommes dans une zone qui regorge d’énormes potentialités fruitières, et halieutiques. Mais, c’est la mort dans l’âme. Agnack, à lui seul, peut alimenter tout le département de Ziguinchor en fruits et produits halieutiques. Mais, l’électricité fait défaut pour la conservation des produits et des récoltes », explique notre jeune interlocuteur.
Hormis cette première difficulté, les populations font face à une situation non moins difficile. Il s’agit de manque d’eau.
« L’eau fait défaut dans ce village. Les femmes sont plus touchées par le manque de ce liquide précieux. Elles se ruent vers le seul puits du village pour s’approvisionner en eau potable. Et, souvent, ce sont des querelles à n’en plus finir toute la journée », déplore Vieux Diedhiou, notable de Agnack.
De l’avis de cet enseignant à la retraite, l’Etat du Sénégal doit venir en aide à ces centaines de villages, qui souffrent énormément de manque de certaines commodités. Surtout, poursuit il, « ce sont des villages qui ont subi un lourd tribut durant le conflit qui sévissait dans cette partie méridionale du Sénégal ».
L’autre difficulté non moins importante, et qui tient à cœur les populations de ce village du département de Ziguinchor, est celle de la santé.
« La case de santé n’existe que de nom. Elle est dépourvue de médicaments dont les malades ont besoin. Dans les rayons, on y trouve que des Initiatives de Bamako. A savoir : des paracétamols, des comprimés entre autres », dénonce M. Diedhiou, la quatre vingtaine bien épanouie.
En sus, soutient notre vieil interlocuteur, « pour évacuer nos malades, c’est la croix et la bannière. La majeure partie des populations est composée de personnes démunies, elles n’ont pas les moyens pour assurer les frais pour transporter leurs malades. Donc, les charrettes, sont les moyens par excellence pour acheminer ces derniers vers le poste de santé de Niaguis, chef lieu d’arrondissement ».
Les agnackois ont lancé un appel solennel au président de la République Macky Sall et à son ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr pour prendre en charge leurs difficultés dans le domaine sanitaire.
Ils ont par ailleurs sollicité l’appui du chef de l’Etat pour le financement des femmes, et des jeunes qui risquent leur vie en voulant rejoindre l’Europe.
« Beaucoup de jeunes originaires de ce village sont morts dans les eaux libyennes ou marocaines en voulant rejoindre l’Europe. Donc, nous demandons au président de la République d’accorder des financements à ces jeunes pour qu’ils restent chez eux », fait savoir Abdoulaye Sané, habitant d’Agnack.
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