Afin de reconnaître ses erreurs dans la prise de position dans la gestion du dossier Akilee, Babacar Ngom SEDIMA a tenu a reconnaître ses erreurs.
Dans un texte publié hier sur sa page Facebook, Babacar Ngom soutient:
« A
ce pays qui m’a tout donné
Chers amis,
Le vendredi est pour les jours de la semaine
ce qu’est le Ramadan parmi les autres mois de l’année, ai-je appris d’un Saint
Homme.
Ce vendredi 22 mai 2020 est le dernier de ce mois béni qui, dans quelques
jours, in chaa Allah, nous offrira l’heureuse opportunité d’unir nos cœurs dans
la paix de la Korité.
Le mois béni du Ramadan, et spécialement le jour de l’Aïd, est toujours une
occasion de nous tourner vers Allah (SWT), Lumière des Cieux et de la Terre,
pour implorer Sa Miséricorde et clamer Ses Bienfaits. Il est le Maître de
l’Univers et du Temps.
Aussi, réfugié auprès de Lui, je saisis l’occasion pour demander pardon aux
membres de ma famille, à mes amis, à mes collaborateurs, à mes interlocuteurs
de chaque jour, à mes compagnons de route dans la vie sociale et dans les
affaires et à tous mes compatriotes.
La main sur le cœur, je vous dis à toutes et tous « Bal lenn ma
akh » !
Le Club des Investisseur Sénégalais a défrayé
la chronique ces derniers jours. Permettez-moi quelques mots sur ce sujet.
Pour rappel, le CIS est né du besoin de fédérer un large pan de forces vives de
l’entreprenariat sénégalais afin d’impulser une dynamique capable de définir et
de porter les idéaux d’une nouvelle approche du patriotisme économique. Son
objectif est d’apporter sa contribution au combat national pour l’émergence
d’un Sénégal nouveau. Ce besoin et cette démarche sont inscrits dans la
légitime aspiration de faire du secteur privé national le socle et le fer de
lance de notre politique de développement.
Et voici qu’au moment où il ambitionne de
déployer ses ailes dans le ciel des affaires du pays, le CIS est pris dans une
tempête.
La cause : une motion de soutien à une jeune entreprise sénégalaise dont
les principaux acteurs sont membres du CIS.
Erreur sur le fond comme sur la forme. Sur le fond, je ne connais pas les
termes du contrat liant AKILEE à la SENELEC et sur la forme nous n’avions pas
consulté tous les membres.
Je voudrais, humblement, sincèrement reconnaitre, ici et maintenant, mon erreur
et présenter mes excuses à tous ceux que cela a dérangé, déplu ou agacé. Mea
culpa, maxima culpa !
L’erreur est humaine, je reconnais la mienne et saisis l’occasion de ce mois de
pardon pour présenter mes excuses et solliciter le pardon de tous.
Ai-je besoin d’expliquer ce qui m’a motivé
dans ce soutien ? J’ai juste voulu apporter un appui à des jeunes
compatriotes qui sont des cadres dont la compétence est reconnue par tous ceux
qui les connaissent et qui ont eu l’occasion de les pratiquer.
Parler de soi n’est pas chose aisée. Ce n’est
pas un exercice où j’excelle mais la circonstance et le contexte m’y obligent.
Ces jeunes me rappellent à la fois le pari audacieux et le parcours difficile
qui ont été les miens : Porter toujours plus haut et plus loin le projet d
une vie, dans la douleur, l’abnégation, la foi en des lendemains meilleurs pour
notre pays et enfin la conviction inaltérable que l’avenir, avec l’aide de
Dieu, est entre nos mains.
Comme tant d’autres membres éminents du CIS ou
non, j ai crée des emplois, produit de la valeur ajoutée, développé des filières
ouvertes à de nombreux compatriotes, à des familles entières.
Au soir de ma carrière professionnelle et au
moment de passer le flambeau à une nouvelle génération, c’est une solide
éthique comportementale fondée sur la droiture et le sens permanent de l’effort
que j’espère – de tout mon cœur- leur laisser en viatique dans un monde ou les
repères ont beaucoup changé et changent nombre d’entre nous.
Je demeure convaincu que tant d’amis, frères
et sœurs Sénégalais partagent cette conviction et cette espérance.
Quand sonnera l’heure de la retraite (très
prochainement s’il plaît à Dieu), je partirai, plus que jamais, profondément
convaincu que c’est un secteur privé, porté et incarné, par d’authentiques
patriotes, un secteur privé fort, dynamique et uni, qui sera un des artisans
majeurs de l’émergence de ce pays que j’aime tant et qui m’a tout donné.
Encore une fois, en ce mois béni du Ramadan,
je demande pardon à tous et pardonne aussi à tous ».