2ème conférence ouest-africaine sur les énergies renouvelables : « d’ici la fin de l’année 2020, de disposer de 237 Mégawatts en centrales solaires et de 150 mégawatts en énergie éolienne », selon le Recteur de l’UGB.
Essor des énergies renouvelables face à la découverte de gisements de pétrole et de gaz (Coaer). C’est le thème de la deuxième conférence ouest-africaine sur les énergies renouvelables, qui s’est déroulée à l’Auditorium de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, en présence du Recteur de l’Ugb, le Professeur Ousmane Thiaré, des enseignants chercheurs de notre pays et de plusieurs autres sommités du monde académique venus d’horizons divers.
Une centaine de chercheurs venant d’horizons
divers ont pris part à ce conclave qui pose l’État des lieux et les
perspectives du développement des énergies naturelles. En plus de
spécialistes du Mali, du Niger, du Burkina Faso, des experts de la France et de
l’Allemande ont participé à ces échanges.
Ce fut l’occasion pour les participants de
plancher sur les crises énergétiques en Afrique de l’Ouest et les conséquences
désastreuses qu’elles ont engendrées sur les plans économiques et
sociaux.
Ces enseignants chercheurs se sont appesantis
particulièrement sur l’impact négatif de ces crises énergétiques sur les
conditions de vie des populations des pays de l’Afrique de l’Ouest.
De l’avis du Pr Amsata Ndiaye, cette
rencontre scientifique de grande envergure devra permettre aux enseignants
chercheurs de réfléchir sur les voies et moyens à mettre en œuvre, en vue de
faire du pétrole et du gaz, des instruments d’un développement harmonieux,
équitable et durable.
Il a rappelé les raisons qui justifient le choix de l’Ugb pour organiser
cette conférence, « nous sommes engagés avec nos partenaires du Master
Inter-universitaire en Énergies Renouvelables (MIER) à organiser, à tour de
rôle, ce genre de manifestations scientifiques. C’est ainsi que l’Université
Assane Seck de Ziguinchor organise Casamansun, l’Université Alioune
Diop organise le Forum Solaire et l’Université Gaston Berger organise la
Coaer. C’est un engagement que nous avons pris pour marquer notre présence sur
le territoire et participer au rayonnement et à la vulgarisation des résultats
de la recherche sur les énergies renouvelables ».
Selon le Pr Ndiaye, la visibilité de l’Ugb sera
renforcée et des opportunités de renforcement de la collaboration avec le
secteur industriel vont être exploitées au cours de ces rencontres. La
collaboration entre nos différentes équipe de recherche à l’échelle sous
régionale sera aussi renforcée ».
Parlant du rôle que joue l’UGB dans la recherche et la formation sur les Énergies Renouvelables au Sénégal et voire à l’internationale ; il a souligné que, « dans la cadre de la formation en Énergies Renouvelables des futures élites de ce pays, l’Ugb s’est positionnée en leader avec ses partenaires du MIER, au niveau de la recherche, les produits formés et les résultats encourageants que nous avons obtenus nous confortent dans notre dynamique. Dans un contexte politique de mix énergétique avec un apport conséquent du solaire photovoltaïque, notre rôle de formateurs et de chercheurs est de contribuer fondamentalement à l’optimisation du fonctionnement des centrales déjà installées et de réorienter si nécessaire les choix concernant les futures centrales ».
Quant au Recteur de l’Ugb, le
Pr Ousmane Thiaré, il a déploré avec la dernière énergie, le
fait que 70% des populations démunies des pays de la sous-région ne parviennent
pas à accéder à l’électricité et aux services qu’elle fournit.
Ce qui est paradoxal, a-t-il précisé, c’est de
constater que ces pays-membres de la Cedeao disposent de ressources
énergétiques renouvelables très importantes.
Selon le diagnostic sans complaisance servi
par le Recteur Ousmane Thiaré aux participants, de nombreux facteurs sont à
l’origine de ces crises énergétiques notées dans les pays-membres de l’Afrique
de l’Ouest.
Il s’agit notamment, a-t-il souligné, des
crises politiques, de la demande électrique en forte hausse, de l’augmentation
du prix des carburants, du coût de la production et des tarifs élevés, du
sous-investissement, ainsi que des lenteurs notées dans les réformes du
secteur.
Dans son argumentaire, le président de l’Assemblée
de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a fait savoir que « 80% des
besoins en énergie domestique de la population sont couverts par la biomasse
traditionnelle et environ 60% de la capacité de production d’électricité
de la région de la Cedeao sont basés sur les combustibles fossiles ».
Le Pr Ousmane Thiaré n’a pas manqué de
faire allusion aux investissements réalisés au Sénégal et permettront à notre
pays, « d’ici la fin de l’année 2020, de disposer de 237 Mégawatts en
centrales solaires et de 150 mégawatts en énergie éolienne ».
Le Recteur de l’Ugb a surtout invité ses collègues enseignants chercheurs à saisir l’occasion offerte par cette deuxième conférence ouest-africaine sur les énergies renouvelables, pour réfléchir sur les impacts éventuels de la découverte du gaz et du pétrole, sur les différentes politiques énergétiques de ces pays-membres de la Cedeao.