Depuis 10 ans, c’est la première rencontre entre le chef de l’État et son prédécesseur depuis le retour de ce dernier le mois dernier après son acquittement des accusation de crimes contre l’humanité à la CPI.
Après un premier contact téléphonique au début du mois de juillet, ce face-à-face, prévu au palais présidentiel à Abidjan, devrait constituer un geste de plus vers l’apaisement de la vie politique en Côte d’Ivoire, dans la continuité du retour de Laurent Gbagbo dans le pays le 17 juin.
« Laurent Gbagbo est dans un esprit d’ouverture, de dialogue et de réconciliation », assure à l’AFP Franck Anderson Kouassi, porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo.
« Il ne peut pas exclure quelle que rencontre que ce soit avec un acteur majeur de la politique, cela va dans la droite ligne de notre disposition d’esprit que de rencontrer le président Ouattara », ajoute-t-il.
« C’est une visite de courtoisie à son aîné (…) si cela peut permettre de décrisper l’atmosphère politique, tant mieux », a commenté de son côté Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, appelant toutefois « à ne pas donner plus de relief à cette rencontre qu’elle n’en a ».
« Il n’y a jamais eu d’interruption du dialogue dans notre pays et il se poursuivra parce que telle est la volonté du gouvernement », a estimé le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
Depuis le retour de Laurent Gbagbo, acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité, le mot réconciliation est sur toutes les lèvres. Elle n’est pourtant pas évidente, tant l’histoire entre les deux hommes reste intimement marquée par les violences post-électorales de 2010-2011.