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ZONE DE LIBRE-ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE : Les impacts économiques pour le Sénégal

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L’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) depuis le 1er janvier 2021 offre aux entreprises sénégalaises la possibilité d’accéder à un vaste marché de 1,2 milliard de consommateurs. Mais pour tirer profit de ces opportunités, notre pays doit, en dépit de ses avantages concurrentiels dans certains domaines comme le commerce de services, relever un certain nombre de défis.

A la question de savoir si la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) était une menace ou une opportunité pour les entreprises sénégalaises ?  Mme Astou Sy, ancienne chef de la division Négociations commerciales internationales à la Direction du commerce extérieur du ministère du Commerce et des Pme, a estimé que la Zlecaf offrait réellement des opportunités aux entreprises sénégalaises. 

Dans un entretien accordé au « Soleil » en juin 2021, elle va plus loin en indiquant que le Sénégal fait partie des rares pays africains dont la balance commerciale est excédentaire avec le reste du continent. En effet, près de 40 % des exportations du Sénégal se font en Afrique, essentiellement dans l’espace Cedeao, contre 17% de ses importations. Une tendance observable   sur une dizaine d’années avec une constante hausse. « Nous avons profité du schéma de libéralisation de ces échanges. Avec la Zlecaf, nous pourrons aussi avoir accès à d’autres marchés surtout en Afrique centrale et en Afrique de l’Est », soutient-elle.

En effet, souligne Mme Sy, le Sénégal a des avantages comparatifs réels dans le commerce de services qui, du reste, « a un potentiel d’évolution beaucoup plus important que le commerce des marchandises ». Le système de dématérialisation des procédures douanières Gaïndé 2000, exporté un peu partout en Afrique, est sans doute l’exemple le plus illustratif. En matière de commerce électronique, le Sénégal se classe troisième au niveau de la Cedeao (derrière le Nigeria et le Ghana) et quatorzième au niveau continental. Autant « d’atouts » qui fondent « l’optimisme » des autorités sur l’opportunité que pourrait constituer la Zlecaf pour les entreprises nationales notamment dans le numérique. Sans compter le fort potentiel de développement de services en ligne en matière d’éducation, de santé, de finances ou du tourisme. Le Sénégal a clairement l’ambition d’être « le leader continental » en matière de Blockchain, fintechs et l’externalisation des services.

L’autre secteur qui se porte bien et qui peut tirer profit du vaste marché de la Zlecaf, c’est la pêche industrielle. En 2020, les exportations   sont chiffrées à 262 milliards de FCfa. En revanche, le secteur industriel doit être redynamisé pour que le Sénégal puisse regagner sa place dans les exportations en Afrique, explique Mamadou Ngom, économiste fiscaliste, enseignant associé à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). A titre d’exemple, l’industrie textile (à l’image de l’ex-Sotiba) a perdu sa part de marché en Afrique de l’Ouest. Le Sénégal a aussi perdu son premier rang de premier exportateur de tabac en Afrique centrale. Bref, seule la CSS (sucre) et les cimenteries continuent à tirer leur épingle du jeu.

« Le Sénégal ne sera pas perdant dans la Zlecaf »

En dépit de ces difficultés du secteur industriel, « le Sénégal n’est pas perdant dans le cadre de la Zlecaf », note Mamadou Ngom. Les entreprises sénégalaises ont ainsi accès à un marché de 1,2 milliard de consommateurs. Mais pour tirer pleinement profit de ce vaste marché, notre pays doit relever un certain nombre de défis : le développement de l’offre de services, la disponibilité des données statistiques, une bonne connaissance des acteurs et surtout lever les obstacles réglementaires. Ainsi, avec l’accompagnement du Bureau de mise à niveau (Bmn), les exportations intracommunautaires ont beaucoup progressé ces dernières années. « La plupart des programmes de protection prévus par la Zlecaf sont orientés à la consommation locale. C’est pourquoi, il faut des cellules d’appui (à l’image du Bmn) pour rendre plus compétitifs nos produits sur le marché africain », préconise Mamadou Ngom. Selon lui, un protocole global de la Zlecaf sur le commerce des marchandises permettra d’améliorer l’efficacité, les liens économiques et le bien-être social, et au final d’éliminer progressivement les obstacles au commerce, et d’accroître le commerce et les investissements en offrant davantage de possibilités d’économies d’échelles aux entreprises des États parties.

En outre, le succès de la mise en œuvre de la Zlecaf nécessite l’existence d’une chaîne logistique capable d’accompagner la dynamique d’intégration économique du continent. « Pour un réel succès de la ZlecAf, les pays sont appelés à investir davantage dans le domaine des transports (aériens, maritimes, ferroviaires et routiers) en vue d’accroître la compétitivité de leurs entreprises », analyse M. Ngom. A cet effet, dit-il, il faudrait engager un certain nombre de réformes en matière fiscale et douanière. Parmi lesquelles l’assouplissement des conditions d’éligibilité au drawback automatique (régime douanier qui permet, lors de l’exportation de marchandises, le remboursement total ou partiel des droits et taxes supportés par les produits importés en entrant dans la fabrication des marchandises exportées).

Atténuer les risques

L’ouverture du marché comporte certes des avantages mais aussi des menaces et des risques. Pour protéger les entreprises nationales face à la concurrence extérieure, les modalités de libération tarifaire adoptées dans le cadre de la Zlecaf impliquent pour chaque État-Partie, ou chaque union douanière comme c’est le cas de la Cedeao, une libéralisation de 90 % de lignes tarifaires. Ainsi, les 10 % de lignes restantes seront réparties entre 7 % de produits sensibles qui seront libéralisés sur une période plus longue (13 ans) avec une période transitoire de 5 ans et 3% de produits exclus de la libéralisation. Outre la possibilité de libéraliser plus largement ou d’exclure certains produits de la libéralisation, l’Accord de la Zlecaf autorise les Etats à prendre des mesures de défense commerciales pour leurs branches de production fortement menacées par la libéralisation. Les règles d’origine doivent protéger les entreprises contre les risques de détournement de commerce liés à l’utilisation de produits fabriqués en dehors de la zone. Des mesures de défenses commerciales sont également prévues contre les pratiques déloyales de concurrence comme le dumping et les subventions, etc.

Pour le volet des services, il y a eu, notamment l’établissement de liste d’engagement et la coopération réglementaire, l’adoption des règles d’origines à hauteur de 81% des lignes tarifaires.  A ces résultats, s’ajoutent la mise en place des organes d’appui à l’opérationnalisation de la Zlecaf, l’adoption du règlement intérieur du conseil des ministres africains, le choix du siège du secrétariat de la Zlecaf, la création des comités sur le commerce des marchandises et services.

Le Sénégal a adopté, en février 2020, la Stratégie Nationale de la Zlecaf (Sn-Zlecaf). Celle-ci intègre l’accompagnement et la mise à niveau des entreprises dont les produits sont identifiés comme menacés par la libéralisation. Le plan d’actions prioritaires de la Sn-Zlecaf dont le financement est estimé à 145,540 milliards de FCFA, (environ 250 millions de dollars) accorde une priorité aux activités qui vont améliorer la contribution des femmes et des jeunes dans le développement des capacités productives et la création de nouvelles opportunités d’accès aux marchés d’exportation des biens et services. Il est notamment prévu un programme spécifique de mise à niveau des entreprises.

Il faut enfin souligner que la libéralisation du marché ne se traduira pas forcément par une perte de recettes fiscales à en croire Mamadou Ngom. « En union douanière, les dépenses fiscales sont compensées par le relèvement de l’entrée des devises issues des exportations. Cette situation favorable permet d’améliorer la balance des paiements », explique-t-il.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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