Le geste des bandes armées qui ont mis la main sur cinq individus supposés appartenir au Puma n’a pas plu aux populations installées tout au long de la lisière de la frontière qui ont bénéficié dudit projet.
Lors d’une rencontre qui s’est tenue hier, dans la commune d’Oulampane, située dans le département de Bignona, les notables de cette contrée ont condamné avec la dernière énergie ce kidnapping des cinq « topographes et leur véhicule ». Ils ont sonné la fin de la récréation en mettant en garde les ravisseurs contre toute tentative de sabotage des travaux du Puma dans leur localité.
Pour rappel, le dimanche dernier, des individus armés de mitraillettes et de kalachnikov ont fait irruption dans le nord Sindian en enlevant cinq agents du Puma et leur véhicule. Les cinq topographes seront libérés plus tard, traumatisés, mais leur véhicule est toujours confisqué par les ravisseurs.
Cet acte de ces « bandits » n’a pas plu aux populations d’une quarantaine de villages que polarise le nord Sindian. Ces derniers qui voient la fin d’une partie de leur calvaire avec l’arrivée du Puma, pensent mordicus qu’il s’agit d’acte de sabotage des ennemis du nord Sinidian.
En réunion hier, les notables et habitants de cette contrée du département de Bignona pointent le doigt accusateur des individus qui veulent ternir l’image du nord Sindian, afin de décourager le Gouvernement pour toute réalisation d’infrastructure dans la localité.
« Nous très peinés de constater ce kidnapping des travailleurs de Puma. Ils n’ont rien à voir dans ce conflit. Ils sont présents dans la zone pour le démarrage des travaux du Puma que nous avons longtemps souhaité. Voila que des personnes malintentionnées veulent tout saboter, et faire perdre notre localité toutes ces réalisations », explique le président du Collectif des chefs de villages de Oulampane.
Babacar Diedhiou d’ajouter, « nous demandons à l’Etat du Sénégal d’assurer la sécurité de ces travailleurs. A défaut, nous populations, allons prendre en charge celle-ci. Et dés demain, s’ils le souhaitent, ils peuvent venir travailleur. Nous leur accompagnerons jusqu’à la fin de la construction de cette piste de production. Ils ne seront jamais inquiétés ».
M. Diedhiou renseigne que les jours à venir, les populations vont battre le macadam pour montrer à la face du monde et à l’opinion nationale, qu’elles ne sont pas contentes de ce qui vient de se passer dans leur zone avec cet enlèvement des agents du Puma.
« Tous les chefs de villages condamnent fermement cet acte qui découle d’un banditisme de grand chemin. Nous mettons en garde ces gens contre toute tentative de sabotage des travaux dans la zone. Et, nous leur demandons de restituer le véhicule dans les meilleurs délais », déclare Babacar Diedhiou. Assurant que la localité de Fogny a beaucoup souffert du conflit. Et qu’elle ne mérite pas des agissements qui peuvent remuer la plaie qui peine toujours à cicatriser.
« Nous sollicitions l’intervention du ministre de l’Intérieur et celui des Forces Armées face à cette situation. Ils doivent sécuriser la zone pour que les travaux se déroulent normalement, et que les agents soient dans de bonnes conditions sécuritaires », soutient Babacar Diedhiou, président du Collectif des chefs de village d’Oulampane et environs.
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