Les femmes de Fanda, village situé dans l’arrondissement de Niaguisse, confrontent d’énormes difficultés si elles tombent enceintes. Non seulement, le village est dépourvu de sage femme, mais il manque d’ambulance. Et l’évacuation des femmes en travail cause d’énormes problèmes. Beaucoup sont celles qui préfèrent accoucher à la maison. Et d’autres accouchent sur des charrettes avant d’arriver au poste de santé de Niaguisse.
A Fanda, comme dans plusieurs villages de l’arrondissement de Niaguisse, tomber enceinte est synonyme de souffrance pour l’écrasante majorité des femmes de cette contrée du département de Ziguinchor.
Ces villages, pour la plupart dépourvus de postes ou de cases de santé, la prise en charge des femmes enceintes devient un casse tête pour les familles. Il faut se rendre à Niaguisse ou à Ziguinchor pour être auscultée par un médecin ou une sage femme.
Situé à quelques kilomètres du chef lieu d’arrondissement Niaguisse, les femmes de Fanda éprouvent d’énormes vicissitudes quand elles tombent enceintes. Rares, sont celles qui effectuent des visites prénatales. Car, témoigne Kéba Sané, notable du village, « les moyens manquent ».
« Nos épouses confrontent d’énormes difficultés quand elles sont enceintes. Le village ne possédant pas de personnel qualifié, les femmes sont obligées de rallier le poste de santé de Niaguisse. Et celles qui ont les moyens, vont jusqu’à ziguinchor, situé à une vingtaine de kilomètres d’ici », a-t-il ajouté.
« L’accouchement, est le moment le plus craint par toutes les femmes de Fanda et celles des villages environnants. On n’a pas de maternité, encore moins de sages femmes. On est obligée d’aller jusqu’à Niaguisse ou à Ziguinchor. Et dans ce cas, il faut débourser beaucoup d’argent », a expliqué Aminata Sow, habitante de Fanda.
« Comme l’ambulance se trouve à Niaguisse, il n’est pas évident qu’elle arrive à temps. Car parfois, en cas d’urgence, on demande aux villageois de payer le carburant. Ce qui n’est pas à la portée de tout le monde. Dans ce cas, on est contrainte de prendre un vélo ou une charrette pour transporter la patiente », a-t-elle ajouté.
Hormis cette situation, le village de Fanda est confronté à un manque criard d’eau potable.
« Il y a un seul puits qui fonctionne normalement. Tout le reste est sans eau. Certaines femmes font des kilomètres à la recherche du liquide précieux », a expliqué Madame Sow. Qui lance un appel solennel aux autorités de ce pays.
« Nous demandons aux autorités étatiques d’avoir un œil attentif sur les conditions de vie de ces milliers de femmes du département de Ziguinchor. Beaucoup d’entre elles, sont de retour au bercail après s’être refugiées en Gambie ou en Guinée Bissau. Ces braves femmes, qui ne comptent que sur leur sueur pour vivre, demandent de l’aide au Gouvernement dans le cadre de l’hydraulique et de la santé », a-t-elle assuré.
Terminant, les femmes de Fanda, de Boutoupa Camaracounda, et d’autres, sollicitent auprès du Gouvernement une ambulance. Afin, disent elles, que les femmes n’accouchent plus dans les maisons ou sur des charrettes.
Mls
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