Les attaques à main armée se multiplient dans le département de Ziguinchor, renouant cette partie de la Casamance avec la violence après une accalmie de plus de cinq ans. En effet, des hommes armés y ont encore sévi, dans la nuit de jeudi dernier.
L’attaque a été perpétrée à Baghagha, un village de la commune d’Adéane. Les assaillants y ont fait irruption vers 4 h du matin, brutalisant certaines populations et dépossédant d’autres, notamment des boutiquiers, de leurs biens (marchandises, bétail, argent, téléphones portables, radios, téléviseurs, bijoux…). Ils ont presque tout emporté. Selon des témoignages, un mareyeur a été délesté de cinq bœufs. Puis, les hommes armés ont tabassé des enfants, avant de les contraindre à transporter leur butin hors du village. Ils ont finalement relâché ceux-ci après un parcours de plusieurs kilomètres, en profondeur dans la brousse, vers la frontière avec la Guinée-Bissau. C’est ainsi que de nombreux blessés ont été dénombrés au sein des villageois.
Cette énième attaque, qui a plongé les Ziguinchorois et les autres habitants du reste du département dans la consternation, est venue allonger la liste des actes barbares que des individus armés, supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), ont perpétrés, ces temps derniers, dans la région méridionale du Sénégal. Il s’agit de la tuerie de la forêt de Boffa, en janvier, du braquage qui a eu lieu en mars sur la route d’Oussouye, à hauteur du village de Baffican, du braquage du village des pêcheurs qui se trouve au pied du pont de Niambalang et de l’endommagement à l’explosif dudit pont. Il s’y ajoute l’attaque à main armée dont le village de Samick a fait l’objet le mercredi 23 mai 2018, suivie quelque temps après de l’incendie d’un véhicule « clando » sur la route Etafoune-Kaguitte », dans la commune de Nyassia.
source:soleil
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