Les États-Unis considèrent désormais que la Chine « commet un génocide » contre les Ouïghours dans la région du Xinjiang, a déclaré le secrétaire d’État américain sortant Mike Pompeo, à la veille de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
L’administration Trump estime que la Chine s’est rendue coupable de génocide et crimes contre l’humanité contre les Ouighours dans la région du Xinjiang, a annoncé, mardi 19 janvier, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo.
Le président élu Biden avait lui estimé avant son élection, selon un communiqué de son équipe de campagne publié en août, que la répression contre cette minorité musulmane constituait un « génocide perpétré par le gouvernement autoritaire de la Chine ». Son futur secrétaire d’État Antony Blinken a confirmé, mardi, partager l’accusation de « génocide ».
« Les États-Unis appellent la République populaire de Chine à libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement et à mettre fin à son système de camps d’internement et de détention, de résidences surveillées et de travail forcé », a martelé Mike Pompeo. Selon des experts étrangers, plus d’un million de Ouïghours sont en détention dans des camps de rééducation politique. Pékin dément et affirme qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme après des attentats attribués à des Ouïghours.
Cette déclaration va certainement peser encore sur les relations des deux premières économies mondiales, qui se sont beaucoup détériorées durant le mandat de Donald Trump. L’ambassade de Chine à Washington a déclaré qu’il s’agissait « tout simplement d’un mensonge » visant à « discréditer » la Chine.
La décision américaine ne s’accompagnera pas automatiquement de sanctions à l’encontre de la Chine mais elle signifie que les autres pays devront réfléchir avant de laisser leurs entreprises commercer avec le Xinjiang, grand fournisseur de coton à l’échelle mondiale.
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