En présence du
Pr Ibrahima Diagne, représentant le Recteur de l’Ugb, le Pr Ousmane Thiaré, les
responsables du Carrefour d’études et de Recherches-actions pour le
Développement et la Démocratie (Ceradd) ont organisé, ce matin, en étroite
collaboration avec le Crdi (Centre de recherches pour le développement
international du Canada), dans la capitale du Nord, un atelier de partage avec
les étudiants issus des différentes zones d’intervention du Ceradd, des
résultats des recherches effectuées dans le cadre de la mise en œuvre du projet
« Jeunes et Stratégies de résilience à la violence et à la criminalité en
Afrique de l’Ouest ».
Devant un
auditoire fort attentif, composé essentiellement d’une cinquantaine
d’enseignants chercheurs et d’étudiants, le Coordonnateur du Ceradd, le Pr
Babalysall, a rappelé qu’au Sénégal, les jeunes de moins de 15 ans représentent
42% de sa population totale et ils sont souvent considérés comme les principaux
auteurs de violence.
Paradoxalement,
a-t-il précisé, très peu de recherches sont menées pour expliciter les causes
et motivations profondes, ainsi que les facteurs individuels et collectifs qui
poussent les jeunes vers la violence et la criminalité. Celles existantes, et
souvent menées dans les pays du Nord, se limitent au diagnostic et/ou à
expliciter le lien entre la jeunesse, leurs manques d’opportunités économiques
et la montée de la violence et de la criminalité. Dans les pays du Sud, les
études sont plus axées sur les violences politiques et les conflits.
C’est pourquoi
en 2017, a-t-il poursuivi, le Centre de recherches pour le développement
international du Canada (Crdi) a lancé un programme de recherches panafricain
intitulé « Comprendre et surmonter l’exposition des jeunes à la violence,
l’exclusion et l’injustice en Afrique ».
Selon le Pr
Babalysall, ce programme mobilise plusieurs institutions de
recherches dont l’Ugb, qui met en œuvre, à travers le Ceradd, un projet
intitulé « Jeunes et Stratégies de résilience à la violence et à la
criminalité en Afrique de l’Ouest » au Burkina-Faso et au Sénégal.
Le Pr
Babalysall a fait savoir que l’objectif de la recherche est de contribuer à
rompre le cycle de production de violence et de criminalité chez les jeunes, à
travers une meilleure compréhension des stratégies et mécanismes de résilience
mobilisés par les jeunes et leurs communautés dans les deux pays.
Il a laissé
entendre que l’équipe du Sénégal a mené des enquêtes quantitative et
qualitative afin de produire des connaissances pour une meilleure formulation des
politiques et programmes de prévention de la violence et de la criminalité des
jeunes et ceci, notamment en suggérant des recommandations et des solutions
pour une prise en compte des facteurs de résilience dans les interventions.
Au cours de
cette rencontre, les participants ont discuté et échangé sur ces résultats des
recherches effectuées par l’Ugb, par l’entremise du Ceradd, avant de proposer
des pistes d’action aussi bien au sein de l’espace universitaire, qu’au sein de
leurs communautés d’origine respectives. En plus des données du Ceradd, les
informations collectées par d’autres chercheurs sur la typologie des violences
au sein de l’espace universitaire, ont été également partagées.
Mbagnick
Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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