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« Une si longue aventure »: un roman publié par Mamadou Kassé, ancien Red-chef du Soleil

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Une si longue aventure. C’est le titre d’un livre très intéressant et captivant, qu’on nous a présenté hier à Saint-Louis, réalisé par Mamadou Kassé, ancien Rédacteur en chef central du Quotidien National « Le Soleil » et préfacé par Amadou Fall, Journaliste, écrivain, ancien Directeur de la Rédaction du Soleil. 
C’est une très belle œuvre publiée depuis le 31 décembre 2020 par les éditions Harmattan (Sénégal et France). Ces deux intellectuels de gros calibre ont marqué profondément l’Astre National et n’ont pas baissé les bras après la retraite, préférant continuer à taquiner la muse.

Comme l’a souligné le Préfacier, « on entame une si longue aventure comme  une plongée dans une vie qui devrait être à des années lumières de nos existences présentes, et qui pourtant est encore l’ordinaire des nombreux êtres dans le pays profond ».

 Selon Amadou Fall, le roman de Mamadou Kassé vous prend d’entrée aux tripes, en déchirant par touches subtiles, presque pudiques, le voile des charmes bucoliques des campagnes, pour vous faire  entrevoir l’envers du décor, entrer dans un univers hideux, triste et mortifère, d’un incroyable anachronisme.

Alors, a-t-il poursuivi, que ce millénaire était  dit celui de toutes les lumières qui autorisent tous les espoirs de bien-être et de mieux-être, on y meurt encore et abondamment de la malaria, ou en donnant la vie, comme la mère de Ma-Ndoumbé, dans un dénuement révoltant.

 Mamadou Kassé parle de ces drames et d’autres, par l’écrit, brisant des silences.« Ecrire, […] c’est hurler sans bruit », disait Marguerite Duras.

 Ma-Ndoumbé, a-t-il souligné, « est le héros de cette si longue aventureque Mamadou Kassé nous conte dans les lignes admirablement ciselées qui suivent. Elles ne pâliraient point à côté de celles qui font la trame des romans classiques que l’on aime lire et relire et qui ont fini par entrer dans les anthologies d’ici et d’ailleurs. C’est tout le mal que l’on souhaite à cette œuvre, tant ses qualités littéraires sont remarquables et indéniables ».

 De l’avis d’Amadou Fall, l’histoire de Ma-Ndoumbé n’est aucunement à l’image d’un long fleuve tranquille. C’est celle tourmentée de tous ces jeunes ruraux et citadins, matraqués par un destin dont les scories ont pour noms : manque de repères ou d’accompagnements parentaux, non-scolarisation, sécheresse cyclique et impossibilité conséquente de vivre décemment de la terre, marasme, chômage, mal-vivre et perte d’espoir dans la grande ville.

 Il a fait savoir que Mamadou Kassé décrit, analyse et commente admirablement ces sinistres réalités, au fil de chapitres concis qui s’enchaînent  comme  les séquences d’un film documentaire, ou les articles d’un grand reportage de presse écrite. Il nous les fait sentir, toucher et vivre, avec son héros ordinaire mais très humain, du terroir à la capitale puis aux portes du mythique Eldorado occidental où il échouera avec ses rêves de faire fortune, d’honneur et de dignité à retrouver,  pour lui et les siens.

 Quand tu ne sais pas où tu vas, alors retourne là d’où tu viens. Je déclinerais autrement cet adage : Quand tu sais qu’on refusera de t’accueillir, de t’offrir une place au soleil, là où tu veux aller, alors retourne là d’où tu viens.

Pour Amadou Fall, c’est la très sage et réaliste décision que Kassé fait prendre à son héros, au terme de son aventureuse pérégrination jusqu’au pied  d’un de ces murs derrières lesquels l’Ailleurs se barricade, brise des espoirs qui ne sont qu’illusions, le plus souvent. Faisant fi de l’opprobre, des quolibets et regards narquois en biais qui lui seront jetés, comme ils le sont toujours à ceux qui reviennent au pays matériellement plus pauvres qu’ils ne l’étaient, Ma-Ndoumbé s’est résolu à  franchir le Rubicon dans le sens inverse, à  revenir s’investir dans son terroir pour s’y réaliser par lui-même, avec les siens, dans son élément.

 Là est une des grandes leçons de ce roman. Il nous rappelle, non sans insistance, que, dans ce pays où tout est à construire ou reconstruire, une foultitude d’opportunités d’épanouissement individuel et collectif existent qui ne demandent qu’à être profitablement valorisées, dans les campagnes comme dans les milieux urbains et suburbains, par cette jeunesse qu’il faut impérativement sortir de la désespérance suicidaire. A la condition évidente d’une politique économique et sociale bien pensée et d’investissements conséquents qui ne soient pas détournés de leurs objectifs. L’auteur ne l’exprime pas textuellement en ces termes que nous inspire la lecture de certains passages de l’ouvrage. Mais c’est tout comme…

 En effet, cet ouvrage n’est assurément pas un roman ordinaire. Il est également historique. Les péripéties de Ma-Ndoumbé s’entrelacent avec la saga du Sénégal en particulier et de l’Afrique en général, de l’Égypte ancienne à  nos jours, en passant par les odieux moments de la traite négrière et de l’esclavage, les temps glorieux de la résistance à l’impérialisme occidental, la sombre nuit coloniale, les guerres mondiales, le temps euphorique des indépendances et les espoirs et illusions  de renouveau  d’après. La deuxième leçon est là, en filigrane : les adversités furent et demeurent  nombreuses et de tous ordres ; il faut, en tout instant, continuer inlassablement à faire front, à rester digne, à croire en nous, à faire valoir notre capacité de transcender nos faiblesses structurelles ou imposées et de construire un avenir meilleur par nous-mêmes et pour nous-mêmes.

 Pour un coup d’essai, précise le Préfacier, ce premier livre est franchement une réussite ! « une si longue aventure » a été mené de très belle manière, de bout en bout. Il ne pouvait en être autrement. « Une plume de la trempe de Kassé excelle naturellement dans ce nouvel exercice, comme dans son cœur de métier, le journalisme que nous avons pratiqué ensemble et en duo confraternel et fraternel, au quotidien national « Le Soleil », des décennies durant ». « Les journalistes s’occupent de choses qui passent et disparaissent. Les écrivains sont des journalistes de l’éternel. »,a écrit Jean-François Somain, un romancier canadien. Si cela est vrai, alors quoi de mieux que d’être tout à la fois journaliste et écrivain ? se demande Amadou Fall, Journaliste-écrivain.                                                              
 Awa Diagne Sall Kharachi

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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