Un nouveau procès pour crimes contre l’humanité s’est ouvert ce 19 janvier à Francfort en Allemagne. Cette fois, c’est un médecin accusé de tortures dans des prisons militaires du régime Assad qui risque une condamnation à vie pour crimes contre l’humanité. L’homme vivait depuis 2015 en Allemagne. Ce procès s’ouvre après le jugement prononcé il y a quelques jours à Düsseldorf contre un colonel de l’armée syrienne accusé également de crimes contre l’humanité.
Des personnes victimes de fractures opérées sans anesthésique, de l’alcool versé sur les parties génitales de détenus avant de les brûler, un prisonnier tué par une injection létale : les tortures commises par le médecin Alaa M. illustrent l’implication étroite du personnel médical dans les prisons syriennes pour soutenir le régime répressif de Damas.
Un partisan fanatique d’Assad
L’accusé est présenté par le parquet comme un partisan fanatique du président Assad. La justice allemande lui reproche dix-huit cas de tortures et un meurtre.Il vivait en Allemagne depuis 2015. Accusé de crimes contre l’humanité, il risque la prison à vie.
Alaa M. ne fait pas partie des nombreux réfugiés qui ont quitté leur pays durant la dernière décennie. Mais il a bénéficié d’un visa pour travailler dans une Allemagne manquant de médecins. Alaa M. avait exercé depuis dans différents hôpitaux avant d’être reconnu par des compatriotes et arrêté il y a deux ans par la justice allemande