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UE : amende de 4,3 milliards, Google conteste

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Le géant américain aurait forcé des fabricants de téléphones et de tablettes à pré-installer le moteur de recherche Google et le navigateur Chrome.

oogle s’est défendu ce lundi 27 septembre de toute pratique anticoncurrentielle lors d’une première audience au tribunal de l’Union européenne à Luxembourg, devant lequel il conteste une amende de 4,3 milliards d’euros infligée par Bruxelles pour son système d’exploitation Android.

L’Union européenne (UE) reproche au géant américain de l’internet d’avoir abusé de la position dominante de son système d’exploitation pour téléphones mobiles afin d’asseoir la suprématie de son moteur de recherche et de son navigateur Chrome. Le groupe de Mountain View (Californie) juge l’accusation infondée et réclame ainsi l’annulation de l’amende décidée en 2018. « Android est en vérité une histoire de réussite exceptionnelle du pouvoir de la concurrence en action », a défendu l’avocat de Google, Meredith Pickford, devant les juges.

L’affaire constitue un test majeur pour la commissaire à la Concurrence de l’UE, Margrethe Vestager, qui a déjà subi l’an dernier un échec retentissant devant la justice européenne face à Apple dont elle dénonçait les avantages fiscaux en Irlande.

Utilisation frauduleuse de clauses avec des fabricants

Le groupe estime que l’UE a ignoré à tort le concurrent Apple, qui privilégie sur ses iPhone ses propres services, comme le navigateur Safari. « Nous allons expliquer que […] la commission a fermé les yeux sur la véritable dynamique concurrentielle de ce secteur, celle qui oppose Apple et Android », a expliqué l’avocat. Il a affirmé que le téléchargement d’applications concurrentes était accessible d’un simple clic et que les clients n’étaient en aucun cas contraints d’utiliser les produits de Google sur Android.

Bruxelles reproche au géant américain d’avoir utilisé des clauses dans ses contrats avec des fabricants de téléphones et de tablettes pour éliminer des concurrents, à l’époque des débuts d’Android, désormais utilisé sur 80 % des appareils mobiles dans le monde. Le groupe aurait forcé ces fabricants à pré-installer notamment le moteur de recherche Google et le navigateur Chrome.

Cela a été fait « à un moment critique du développement de l’informatique mobile, lorsque le marché était encore contestable », a déclaré Thomas Vinje, l’avocat de FairSearch, un groupement d’entreprises concurrentes incluant Microsoft et Oracle, dont une plainte a lancé l’affaire en 2015.

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