Selon ses propres chiffres, la plateforme emploie au total 1867 modérateurs, pour environ 400 millions d’utilisateurs mensuels. Soit un modérateur pour 200.000 internautes.
C’est un chiffre aussi discret que capital. Dans ses conclusions à destination de la Cour d’appel de Paris que BFMTV a pu se procurer, Twitter mentionne l’ampleur de ses moyens humains de modération. La plateforme, attaquée en justice par des associations antiracistes pour des manquements en matière de suppression de messages haineux, évoque auprès de la Cour le nombre de 1867 modérateurs au niveau mondial.
Dans les faits, Twitter reprend les chiffres d’un rapport transmis au CSA et publié en septembre 2021 par l’autorité de régulation de l’audiovisuel, sans que les informations ne soient alors reprises par la presse.
Comme Facebook, Twitter mise sur les algorithmes
« Chez Twitter, 1867 personnes se consacrent exclusivement à l’application de nos politiques et à la modération des contenus. Ce chiffre représente plus d’un tiers de l’ensemble de nos effectifs mondiaux » précise Twitter International Company, la filiale européenne de l’entreprise californienne, qui gère le réseau social en France. Cette déclaration est reprise à l’identique dans le document à destination de la Cour d’appel de Paris.
Dans le document transmis au CSA, qui évoque la problématique des fausses informations, Twitter revendique le fait de se baser essentiellement sur des algorithmes pour modérer le réseau social, qui compte environ 400 millions d’utilisateurs mensuels actifs.
« Nous ne résoudrons pas le défi de la modération à grande échelle avec uniquement plus de moyens humains. Nous avons constaté que nous sommes beaucoup plus efficaces dans la lutte contre les contenus préjudiciables en utilisant davantage la technologie et en augmentant proportionnellement nos équipes » explique l’entreprise, qui ne reprend toutefois pas cette argumentation dans ses conclusions à destination de la justice française.