Une visite de chantier effectuée hier dans le delta du fleuve-Sénégal par
une forte délégation conduite par la coordonnatrice du Projet pour le
développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (PDIDAS), Mme
Ndeye Coura Mbaye Diop, composée de représentants du Groupe Eiffage/Sénégal
(Maître d’œuvre), de la Saed (Agence d’exécution), a permis de constater, de
visu, l’état d’exécution des travaux de curage, de faucardage des herbes
sauvages et de génie civil, entrepris dans la zone du canal du Ngalam.
Réalisés par Eiffage, ces travaux sont entièrement terminés et
permettront d’améliorer de manière significative l’alimentation en eau des
offres foncières du Pdidas. A en croire Mme Diop Ndeye Coura Mbaye, ces travaux
ont coûté globalement 7 milliards cfa et permettront d’irriguer dans de bonnes
conditions, une superficie de 19.364 ha (dont les 2500 ha sont déjà aménagés).
S’adressant à la presse, elle a précisé que ce projet très
ambitieux du Gouvernement est mis en œuvre pour le grand bonheur des
communautés et des projets d’investissement privés pour l’agrobusiness, qui
veulent mettre en valeur des terres cultivables situées autour du canal du
Ngalam et de la zone des trois marigots de Saint-Louis.
Selon la Coordonnatrice nationale du Pdidas, il est prévu une
deuxième phase de ce projet, qui consistera à effectuer des travaux secondaires
et tertiaires. Autrement dit, il s’agira de mobiliser toutes les énergies pour
mettre en place des canaux dans les meilleurs délais, qui vont permettre de
drainer un volume important d’eau à partir du canal du Ngalam et de la zone des
trois marigots, vers les offres foncières du Pdidas.
Elle a fait savoir que cette deuxième phase du projet sera réalisée
par quatre entreprises avec un financement de 18 milliards Cfa, dans un délai
de douze mois. Elle a ajouté que le marché est déjà attribué pour la mise en
place de ces ouvrages hydrauliques.
Elle a tenu à faire comprendre aux journalistes que le schéma foncier mis
en place par le Pdidas, a prévu de mettre à la disposition des communautés, la
moitié de chaque offre foncière, « l’autre moitié est soumise à un appel à
projets d’investissement dans l’agrobusiness, en partenariat avec ces mêmes
communautés qui y trouvent d’autres avantages ».
Au terme de tous ces travaux envisagés, non seulement, ces offres
foncières n’auront plus un problème d’alimentation en eau, mais ils permettront
surtout aux populations de Ndiawdoune, Thiélène, Diagambal et des localités
environnantes, de traverser les cours d’eaux avec leurs pirogues et de
reprendre les activités de la pêche continentale (capture de carpes, tilapias
et autres espèces d’eau douce, qu’ils ne pouvaient retrouver dans leurs filets
à cause du Typha et autres herbes sauvages).
Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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