À Thionk Essyl, commune située dans le département de Bignona, le phénomène des grossesses précoces y est devenu très fréquent. Si l’on en croit aux informations fournies par l’Association des femmes de ladite commune, des cas de grossesses précoces sont monnaie courante. Selon ses membres, les parents ont démissionné dans l’éducation de leurs filles.
L’Association des femmes de Thionk Essyl
a tiré la sonnette d’alarme le weekend dernier, pour attirer l’attention de
l’opinion publique sur le phénomène des cas de grossesses précoces devenus
fréquents dans la zone.
Selon la présidente de ladite association, qui parle de
nombreuses arrestations des auteurs de ces grossesses, pense qu’il faut mettre
l’accent sur la sensibilisation des filles et leurs parents.
« Je pense que c’est la meilleure façon de lutter contre ce
fléau à Thionk Essyl. Et il faut prendre rapidement les devants, car toutes les
semaines, on est informé d’un cas. Le phénomène prend de l’ampleur. De ce fait,
il faut s’attaquer à ce mal qui cause beaucoup de tords surtout dans le
maintien des jeunes filles à l’école », a ajouté Adja Oumy Sagna. Qui
plaide pour une certaine rigueur dans l’éducation des filles.
« Il y a beaucoup de cas de grossesses à Thionk
Essyl. Je crois que cela est dû à la démission des parents dans
l’éducation de leurs filles. Il y a trop de laisser aller dans les familles.
Les parents ne parviennent plus à surveiller leurs filles », persiste-t-elle.
Avant de souligner, « avant, moi je n’osais pas me coucher après mes
parents. Mais aujourd’hui, c’est l’inverse qui se produit. Ce sont les enfants
qui ferment les portes sur leurs parents ».
Adja Oumy Sagna de pointer du doigt les téléfilms et les
réseaux sociaux. « Elles imitent ce qu’elles voient dans les téléfilms, les
réseaux sociaux croyants que c’est la réalité. Il faut que les médias aident
les parents à éduquer leurs enfants », dit-elle.
« Les parents ne discutent pas avec leurs filles. Ce qui est une
faute de mes sœurs. Il n’est pas rare de voir des filles âgées de onze ans qui
tombent enceintes. Ce qui fait qu’elles sont souvent évacuées à
Ziguinchor », laisse entendre M. Sagna.
SANTE : Le Blouf manque de plusieurs spécialités
La capitale du Blouf, Thionk Essyl pour
ne pas le citer manque de plusieurs spécialités si l’on en croit aux
témoignages des notables qui s’insurgent contre ce fait.
« Les ressources humaines manquent de façon criarde dans le
district sanitaire de Thionk Essyl. On n’a pas chirurgien-dentiste,
d’ophtalmologue, de radiologue, gynécologue. On n’a qu’un généraliste qui se
trouve être le médecin-chef », déplore Alphousseyni Sadio, adjoint au
secrétaire général de l’Association pour le développement de Thionk Essyl.
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