La position
géographique et l’histoire coloniale font du Sénégal un pays de migration.
Celle-ci a pris de nouvelles formes et se caractérise par sa diversité et son
intensité. Les effets positifs de la migration peuvent contribuer à l’émergence
économique et sociale du pays. Ainsi, la migration constitue un facteur
stratégique de la politique de développement.
Selon le DG de
l’Anpej, Tamsir Faye, le Gouvernement du Sénégal a, dans son plan de
développement (Pse 2015-2035), considéré la promotion de la diaspora et de la
migration comme un facteur de développement durable pour booster une économie
en croissance depuis les dernières années. Cette performance économique de ces
années dernières, est due à la stabilité politique et sociale du pays, à une
bonne gouvernance et à l’amélioration de l’environnement des affaires.
Toutefois, a
précisé Tamsir Faye, le Sénégal est confronté à des défis socio-économiques. Il
s’agit notamment des inégalités de développement entre les zones urbaines et
rurales, de la pauvreté et du chômage qui touchent davantage les jeunes. À cet
effet, nombreux sont ceux qui vont à la recherche de nouvelles perspectives et
décident de quitter le pays pour se rendre à l’étranger, particulièrement en
Europe.
Cependant,
a-t-il souligné, tous ne choisissent pas la procédure régulière de la migration
professionnelle. Beaucoup d’entre eux traversent la Méditerranée au péril de
leur vie dans l’espoir d’obtenir des titres de séjour en Europe. Des réseaux de
passeurs se sont développés et représentent de mortels dangers tout au long du
parcours migratoire irrégulier. Jusque-là, peu de Sénégalais savent que moins de
1% ont obtenu le statut de réfugié.
Le défi,
aujourd’hui, est de faire comprendre à ces milliers de candidats à l’émigration
clandestine, qu’il y a bel et bien de nombreuses opportunités d’emplois qu’ils
peuvent exploiter dans notre pays. Même nos concitoyens du monde rural n’ont
plus besoin de se lancer dans l’exode rural pour aller monnayer leur talent
sous d’autres cieux plus cléments. Ils ont la possibilité de se fixer
définitivement dans leur terroir et de ne plus avoir la phobie de
l’étranger.
Mbagnick
Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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