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Tabaski 2019 à Saint-Louis : l’imam Cheikh Diallo invite à développer les vertus de l’altruisme.

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Avec ce pragmatisme légendaire qui a toujours marqué ses activités religieuses, l’Imam de la grande mosquée de la pointe Nord de l’île de Saint-Louis, Cheikh Tidiane Diallo, a prononcé un sermon de 15 minutes, pour attirer l’attention des fidèles musulmans sur les nombreux enseignements que nous pouvons tirer de la célébration de l’Aïd El Kébir (la grande fête du mouton). 

Il a exhorté les fidèles à s’inspirer constamment de l’entente, du consensus, de la compréhension mutuelle, qui avait marqué d’une pierre indélébile, les relations intrinsèques d’interdépendance que le Prophète Ibrahim, son épouse et leur fils, Ismael, entretenaient, tout en jouant parfaitement et respectivement les rôles de « pères et époux vertueux », « d’épouse fidèle et citoyenne », « de fils soumis à la volonté de son père ». De l’avis de l’Imam Cheikh Diallo, les fidèles doivent s’inspirer régulièrement de « cette entente historique, qui a été à l’origine de l’acte que le Prophète Ibrahim avait posé, conformément aux recommandations divines, pour sacrifier son fils », pour refaire la société, corriger les défauts constatés dans notre société, éradiquer les pratiques malsaines et autres maux qui ne cessent de gangréner notre société. Il a déploré avec la dernière énergie, le fait que certains musulmans éprouvent le plaisir de dépenser 1 million Cfa pour acheter un simple bélier, au moment où ils pouvaient utiliser cet argent pour aider une quinzaine de fidèles à avoir un mouton. Pour l’Imam Cheikh Diallo, le musulman fervent doit savoir que « si Dieu lui donne assez de moyens pour lui permettre d’être à l’abri des contraintes financières et sociales, il doit en même temps, avoir le réflexe de sauver son prochain, de mettre son prochain à l’abri du besoin, d’aider les pauvres, les démunis et autres indigents ». En développant cet argumentaire, l’Imam du Nord de l’île a voulu tout simplement inviter, à travers des anecdotes, des métaphores et des paraboles, les musulmans, « à développer les vertus de l’altruisme pour corriger de manière durable les imperfections notées dans les relations entre les croyants, pour mettre définitivement un terme à certaines tares de notre sociétés, etc ». 

Il a ainsi plaidé pour la générosité, pour la redistribution des ressources, des richesses, pour le partage des biens matériels et financiers détenus par certains fidèles musulmans, par la grâce de Dieu. L’Imam a surtout invité ses coreligionnaires à éviter de « remplacer Dieu par l’argent, par ces fameux billets de banque qui couvrent les agissements de ceux qui sont extrêmement riches, extravagants, qui vivent dans un luxe insolent, qui mènent un train de vie mondain, qui chahutent leurs propres parents, leurs voisins, amis et sympathisants, qui passent tout leur temps à mentir et à commette des péchés, à humilier, rabaisser, torturer et vexer les pauvres. Nous devons aussi éviter de jeter notre dévolu sur un riche pour lui donner la main de notre fille, tout en oubliant de nous assurer que ce dernier est un fidèle croyant, un musulman exemplaire, pieux, honnête, sincère, constant dans sa démarche, reconnaissant et loyal. Car, nous pouvons toujours tomber dans le piège mortel d’un prétendant à la langue mielleuse, qui donne une apparence trompeuse, « qui n’est en réalité qu’un prétentieux, qu’un escroc, qu’un bandit de grand chemin, prêt à détruire, à disloquer toute une famille ».

L’Imam Cheikh Diallo nous invite aussi à nous méfier de ceux qui sont très jaloux et très contents, « s’ils se rendent compte que leur prochain est gravement malade, qu’il n’arrive plus à survivre, à payer ses factures d’eau et d’électricité, que sa famille est finalement réduite à la mendicité ». 

Ces gens sont très proches de nous et passent tout leur temps à nous souhaiter du mal, à nous calomnier, nous discréditer. Ce sont ces mêmes personnes qui nous côtoient dans les grandes mosquées au moment de la grande prière du vendredi, qui nous regardent d’un « mauvais œil » et qui n’hésitent pas « à nous saluer chaleureusement » après la prière, à nous serrer la main, à nous tenir des propos bienveillants. Ces mêmes individus sont prêts à nous tresser des lauriers devant le public et attendre que nous nous éloignions, pour jeter l’opprobre sur nous et notre famille. C’est un péché impardonnable. 

Du fait de ces comportements, de ces crocs-en-jambe, de cette dégradation sociale, de cet effondrement de la moralité, la pluie tardera à tomber. S’adressant ensuite à la presse, l’Imam a insisté longuement sur la nécessité de s’inspirer des qualités d’El Hadj Malick Sy, de Cheikh Ahmadou Bamba et de l’ensemble de nos guides spirituels, pour nous ranger définitivement dans l’adoration d’Allah, pour vivre enfin dans la famille élargie et non dans une famille nucléaire (mode de vie des occidentaux).

 Il a rendu un vibrant hommage au président Macky Sall, qui a eu l’amabilité de poser la première pierre du projet de réhabilitation de cette grande mosquée du Nord de l’île. L’Imam a, enfin, invité les autres fidèles musulmans à apporter leurs contributions à la réhabilitation de cet édifice qui fait partie des monuments historiques de la ville tricentenaire de Saint-Louis.

Mbagnick Kharachi Diagne/Chroniques.sn

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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