C’est franchement gros comme rien et – pour nous, Québécois – littéralement à l’autre bout de la planète. Nous pourrions, sans remords, nous en désintéresser. Sauf que ce qui se passe à Hong Kong ne se limite pas à cette péninsule et aux quelques îles qui s’y rattachent. La Chine serre la vis et c’est la démocratie, encore une fois, qui manque d’air.
Le pouvoir communiste à Pékin vient d’imposer aux Hongkongais une loi qui, prétend-il, vise au maintien de l’ordre dans l’ancienne colonie britannique. Il faut toujours se méfier d’une législation concoctée en secret et qui, une fois dévoilée, donne de vastes pouvoirs de répression à un tout nouveau « Bureau de sécurité nationale ».
De manière large et vague, cette nouvelle loi identifie quatre grands crimes – subversion, terrorisme, séparatisme et « collusion avec des forces étrangères » – et ceux qui seront trouvés coupables risquent ni plus ni moins que l’emprisonnement à vie. Le décret, en réalité, veut casser les riens du mouvement démocratique.
Ce n’est pas, contrairement à ce que Pékin laisse entendre, qu’une affaire entre Chinois. L’entente de rétrocession de Hong Kong par le Royaume-Uni à la Chine en 1997 accordait au petit territoire un statut spécial – le fameux « Un pays, deux systèmes » – que les communistes chinois s’engageaient à respecter jusqu’en 2047. On en est loin.
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