La crise entre le président Mohamed Abdullah Mohamed, dit Farmajo, et son Premier ministre Mohammed Hussein Roble s’envenime alors que le pays est censé tenir une élection présidentielle en octobre 2021. La crise a débuté en début d’année, quand le chef de l’État a prolongé de deux ans son mandat qui venait d’expirer, mais elle a éclaté au grand jour après l’assassinat, en juin dernier, d’une agente des services de renseignements.
La Somalie est en train de dévisser politiquement alors que la date de l’élection présidentielle est un sujet de conflit et que les Chebabs contrôlent toujours la quasi-totalité des zones rurales du pays.
La communauté internationale inquiète
Le limogeage du haut fonctionnaire n’a pas plu au chef de l’État qui a annulé cette décision « illégale et inconstitutionnelle », puis nommé un remplaçant de son choix à la tête de la Nisa, après avoir promu Fahad Yasin comme conseiller à la sécurité nationale. Mercredi, nouvelle tension lorsque le Premier ministre a annoncé le limogeage du ministre de la Sécurité, remplacé par un critique de Farmajo.