Les
dispositions prises par l’Etat pour améliorer les conditions de vie des
centaines de familles sinistrées sur le site de Diougob, une localité située
dans la commune de Gandon, à quelques encablures de l’Université Gaston Berger,
ont été encore au centre d’un débat large qui a marqué la réunion des membres
du comité de pilotage du Projet de relèvement d’urgence et de résilience
(Serrp) des sinistrés de la Langue de Barbarie, victimes des derniers
raz-de-marée qui se sont produits à Guet-Ndar et à Gokhou-Mbathie.
Cette
séance de travail, qui s’est déroulée à la Préfecture, a porté essentiellement
sur le Plan de travail et le budget annuel (Ptba/2019) du projet Serrp, qui a
prévu d’injecter une enveloppe de près de 3 milliards Cfa dans le relogement
définitif de 1300 familles à Diougob.
Ce projet
ambitieux de l’Etat consiste à tout mettre en œuvre pour déplacer vers Diougob
les familles de la Langue de Barbarie, qui vient actuellement sur une bande de
20 mètres contiguë à la plage. À cet effet, un plan d’actions et de
réinstallation (Par), accompagné d’une étude d’impact environnemental, est en
cours.
L’idée
d’élaborer et de mettre en œuvre ce projet, s’explique par le souci des
pouvoirs publics et de nos partenaires techniques et financiers, de gérer
efficacement et de manière durable, les risques côtiers, en vue de mieux
protéger les populations de la Langue de Barbarie contre l’avancée de la
mer. C’est la raison pour laquelle, cette bande de 20 mètres doit être
libérée.
Ainsi,
au cours de cette réunion, le Directeur Administratif et Financier (Daf) de
l’Agence de développement (Adm), Idrissa Camara, a rappelé aux chefs de
services régionaux de l’administration et autres membres du Crd, les objectifs
de ce projet de relèvement d’urgence et de résilience (Serrp), qui consistent à
réduire la vulnérabilité aux risques côtiers des populations de la langue de
Barbarie et à renforcer la planification de la résilience côtière à
Saint-Louis.
M.
Camara a précisé que toutes les conditions sont réunies pour accueillir à
Diougob, ces populations qui vivent sur cette bande de 20 m. Sur ce site de la
commune de Gandon, 160 unités mobiles d’habitation, 32 blocs de cuisines, 16
blocs d’hygiène (toilettes modernes) accompagnées de 16 espaces-ablution, 4
bornes fontaines, 15 candélabres (points lumineux) et autres infrastructures et
équipements accessoires, sont bien aménagés pour le grand bonheur de ces
sinistrés et de leurs parents qui devront les rejoindre à Diougob.
Une
manière très efficace de les éloigner de ces raz-de-marée récurrents qui n’ont
pas encore fini de surprendre et de torturer nos braves concitoyens de la
Langue de Barbarie, à une heure très avancée de la nuit.
Abondant dans
le même sens, le Directeur Général de l’Agence régionale de développement
(Ard), Ousmane Sow, est revenu largement sur les enjeux et les perspectives de
ce projet Serrp, mettant en exergue les grands axes de la deuxième phase de ce
programme.
Une 2ème phase
qui permettra de construire des logements destinés aux sinistrés relogés
provisoirement dans les unités mobiles d’habitation et aux familles qui vivent
actuellement sur cette bande de 20 m. Selon M. Sow, les familles qui doivent
quitter cette bande et qui ne veulent pas être relogées, seront
indemnisées.
Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN
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