Dans son dernier rapport , l’ONUSIDA révèle sept cent soixante mille (763.000) personnes décédées en raison du VIH dans le monde. D’après l’organisation, plus de 1,5 millions de personnes ont été infectées par le virus l’an dernier. Des chiffres vertigineux selon eux, mais qui masquent quelques progrès, notamment sur le continent Africain, et de grandes disparités régionales.
En Europe de l’Est et en Asie Centrale, le nombre de nouvelles infections a bondi de 30% par rapport à 2010, et seule la moitié des personnes, se sachant infectées avaient accès à un traitement en 2018.
D’autres motifs d’inquiétude sont retenus. Il s’agit des financements, toujours insuffisants, dédiés à la lutte contre la pandémie dans les pays à revenu faible et moyen. En 2018, ils ont même diminué. Un « échec collectif », selon l’ONUSIDA. Pour l’année 2020, il manque 7 milliards de dollars pour atteindre les 26 milliards nécessaires.
Amélioration de la prévention en Afrique
Les chiffres du rapport annuel de l’ONUSIDA sont réconfortants pour le continent africain. Ils sont en partie dus à une amélioration de la lutte en Afrique australe et en Afrique de l’Est, régions historiquement les plus touchées par le VIH Sida. C’est aussi là, on le rappelle, que vit plus de la moitié de la population mondiale infectée.
Dans cette progression, l’Afrique du Sud fait figure de bon élève. Ces 9 dernières années, le pays a réduit de plus de 40% le nombre de nouvelles infections.
Cependant, il ne faut pas se réjouir trop vite. Car, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le nombre de décès liés au virus a augmenté de 9% depuis 2010. Ceci étant, il reste encore un long chemin à parcourir avant de mettre fin à l’épidémie.