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Russie: Mikhaïl Michoustine nommé nouveau Premier ministre après la démission de Dmitri Medvedev

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Vladimir Poutine a nommé un nouveau Premier ministre, mercredi 15 janvier, après la démission surprise de Dmitri Medvedev, à la tête du gouvernement depuis 2012. C’est Mikhaïl Michoustine, patron du fisc russe et illustre inconnu, sans aucun poids politique, qui lui succédera.

Il était patron du fisc russe, le voilà propulsé Premier ministre du pays. Après avoir annoncé une profonde refonte des institutions russes et une réforme de la Constitution, exposées lors de son discours annuel sur l’état de la nation, le président Vladimir Poutine a proposé au poste de chef du gouvernement Mikhaïl Michoustine, à la suite de la démission surprise du Premier ministre en place depuis près de huit ans, Dmitri Medvedev.

La nomination de l’actuel directeur du Service fédéral des impôts doit être examinée et confirmée jeudi par la Douma. Une formalité, la majorité à la chambre basse du Parlement étant acquise au président russe.

Haut-fonctionnaire moscovite âgé de 53 ans, Mikhaïl Michoustine, qui partage avec Vladimir Poutine une passion pour le hockey sur glace, est peu connu du grand public.

« Une nomination surprise »

Son profil de technocrate amateur de nouvelles technologies, resté bien à l’écart des sphères politiques russes, a pris de court certains experts. « La nomination d’un obscur inconnu de second rang est une surprise, rapporte Nick Holdsworth, correspondant de France 24 en Russie. Les commentateurs avaient plutôt avancé d’autres noms, dont celui de Sergueï Sobianine, le maire de Moscou loyal au président Poutine. »

Ingénieur et économiste de formation, il est présenté par les médias publics russes comme un serviteur efficace de l’État, créateur du « meilleur système de collecte des impôts du monde », selon la chaîne de télévision Rossiya-24.

Sur le site de la présidence russe, dans les comptes-rendus de ses entretiens annuels avec Vladimir Poutine, les résultats de son service et son action sont dûment salués par le chef de l’État.

« Une personne forgée dans le système »

Marié et père de trois enfants, Mikhaïl Michoustine a fait son entrée dans l’administration russe en 1998, occupé un poste de vice-ministre chargé des impôts, et exercé dans plusieurs agences gouvernementales.

Après un passage de deux ans dans le secteur privé, à la tête d’un fonds d’investissement, UFG Asset Management, il est nommé en 2010 à la tête du service des impôts avec pour mission de le moderniser en profondeur. Promoteur de la numérisation de l’économie russe, Mikhaïl Michoustine est à l’origine de la création d’une base de données centralisée censée améliorer l’efficacité de la collecte des impôts et être accessible à toutes les administrations.

« C’est une candidature inattendue, mais cela ne signifie pas qu’elle provoque un rejet. Il a une grande expérience derrière lui, s’est réjoui Ilias Oumakhanov, le vice-président du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement. C’est une personne qui a été forgée dans le système. »

Citée par l’AFP, la politologue Ekaterina Schulmann estime que Mikhaïl Michoustine « est une figure idéologiquement neutre ». Lors de ses mandats présidentiels de 2000 à 2008, Vladimir Poutine avait déjà nommé à la tête du gouvernement des responsables sobres et guère connus du public – à l’instar de Mikhaïl Fradkov en 2004 – qui n’ont jamais cherché à faire de l’ombre au président russe.

L’annonce de réformes constitutionnelles majeures et le changement de gouvernement annoncés mercredi sont perçus par les analystes tout comme par les opposants comme un indice que Vladimir Poutine se penche désormais très sérieusement sur son avenir politique après la fin de son dernier mandat de président, en 2024.

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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Iran: au moins 76 personnes tuées dans la répression des manifestations selon une ONG

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Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran dans la répression des manifestations déclenchées il y a dix jours par la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a indiqué lundi une ONG. 

Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, « au moins 76 personnes ont été tuées dans les manifestations » dont « six femmes et quatre enfants », dans 14 provinces du pays. L’IHR a affirmé avoir obtenu des « vidéos et des certificats de décès confirmant des tirs à balles réelles sur des manifestants ».

Les protestations ont éclaté le 16 septembre après le décès à l’hôpital de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour non-respect du code vestimentaire strict pour les femmes en République islamique d’Iran. Depuis, les Iraniens descendent chaque soir dans la rue à Téhéran et ailleurs dans le pays. Les autorités iraniennes ont elles jusque-là donné un bilan de 41 morts incluant manifestants et forces de l’ordre. Elles ont aussi annoncé l’arrestation de plus de 1 200 manifestants. 

Tirs à balles réelles

Ce lundi soir, les protestations ont repris avec les mêmes slogans de « Mort au dictateur » dans la capitale et dans d’autres villes, selon des témoins. À Tabriz dans le nord-ouest, une vidéo diffusée par l’IHR a montré des policiers tirant du gaz lacrymogène contre les manifestants. Le bruit des tirs de balles y est en outre entendu.

Selon de récentes vidéos publiées par l’AFP, la police anti-émeute a, lors des protestations, frappé des manifestants à coups de matraque et des étudiants ont déchiré de grandes photos du guide suprême Ali Khamenei et de son prédécesseur, l’imam Khomeiny. Et d’après des groupes de défense des droits humains, elle a aussi tiré des plombs et à balles réelles sur les protestataires qui ont lancé des pierres, incendié des voitures de police et mis le feu à des bâtiments publics. D’autres images ont montré des femmes enlevant et incendiant leurs voiles ou se coupant symboliquement les cheveux, encouragées par la foule, dans plusieurs villes.

Outre les plus de 1 200 arrestations par les autorités, le Comité pour la protection des journalistes a fait état lundi de l’arrestation de 20 journalistes iraniens depuis le 16 septembre.

L’UE dénonce l’usage « généralisé et disproportionné de la force »

Face à la répression, l’Union européenne a dénoncé l’usage « généralisé et disproportionné de la force ». Condamnant la « répression brutale » de la contestation par Téhéran, la France a indiqué lundi soir qu’elle examinait avec ses partenaires européens « les options disponibles en réaction à ces nouvelles atteintes massives aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ».

Le président américain Joe Biden a, lui aussi, dénoncé la répression des manifestations, se disant solidaire des « femmes courageuses d’Iran ». Le Canada a décidé d’imposer des sanctions contre une dizaine de responsables iraniens et d’entités dont la police des mœurs. Et Berlin a appelé l’Iran à « ne pas recourir à la violence » contre les manifestants.

Mais les autorités iraniennes restent fermes. Samedi, le président conservateur Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir contre les manifestants, qualifiés « d’émeutiers ». Après lui, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejei, a exclu toute « indulgence » envers les instigateurs des « émeutes ».

RFI

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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