C’est aujourd’hui que le Sénégal va célébrer le naufrage du bateau le diola.
À Ziguinchor, tout est fin prêt pour la
commémoration du 18e anniversaire de cette catastrophe
maritime. Pour cette édition, les familles des victimes ont réitéré leurs
anciennes doléances. À savoir : le renflouement de l’épave du bateau, la
prise en charge des pupilles du diola, et enfin, la construction du mémorial.
C’était dans la nuit du 26 septembre 2012, que le bateau le Diola, a
sombré dans les eaux gambiennes, en tuant des milliers de personnes qui se
rendaient dans la capitale Sénégalaise, Dakar.
Aujourd’hui, Ziguinchor se souvient de cette catastrophe maritime,
dont les conséquences sont incommensurables, et inoubliables.
Pour cette présente édition, les familles des victimes ont remis sur
la table des vieilles doléances, qu’elles comptent présenter aux autorités qui
vont participer aujourd’hui, à la célébration du naufrage au port de
Ziguinchor.
« Il y a une loi qui a été votée pour prendre en charge en
intégralité les 1.500 orphelins du diola », rappelle Jean Ely Bernard
Diatta, le chargé des affaires juridiques de l’association des familles des
victimes et rescapés du diola.
De plus, il souhaite la rétroaction de cette loi pour que, dit-il,
tous les orphelins du Diola soient pris en charge par l’État du Sénégal.
Les familles ont, en plus de réitérer leurs vieilles doléances,
demander la construction du mémorial. Pour disent elles faire le deuil de leurs
proches qui ont péri dans ce naufrage.
« Du point de vue du renflouement, nous en avons besoin.
Les gens ressentent beaucoup de peine, et souffrent énormément dans leur chair.
Ils n’ont pas vu la dépouille de leurs filles, fils, pères, mamans ou oncle.
C’est ça qui fait mal aux gens. C’est pourquoi nous demandons toujours à ce que
le bateau soit renfloué pour nous permettre de faire des recueillements, et
connaitre la vérité sur cette catastrophe », déclare M. Diatta.
Selon M. Diatta, mourir et être enterré dans un cimetière, est une
grâce divine. Mais, mourir sans être inhumé, c’est très difficile. Et, dit-il,
c’est ça qui est arrivé aux victimes restées coincées dans le bateau.
« On va au cimetière, parce qu’on a un parent qui y
repose. Mais, si on perd un proche, dont l’on ne sait son lieu
d’inhumation, c’est très difficile », déplore le chargé des affaires
juridiques des familles des victimes et rescapés du diola.
À l’en croire, les gens souffrent de trouble traumatique et
psychique. Car, jusqu’à présent, ils pensent à leurs proches.
Faisant une approche factuelle des personnes décédées après le
naufrage à cause des troubles psychiques, M. Diatta d’indiquer qu’ils sont des
centaines depuis dix sept ans.
« Nous sommes dans un pays de téranga. Et laisser des gens dans l’eau
depuis dix-sept ans doit faire réfléchir les concitoyens. Aujourd’hui, nous
attendons une politique plus affirmée de l’État du Sénégal pour le renflouement
du bateau le diola. Mais aussi la construction du mémorial pour permettre aux
familles de prier pour leurs proches », a souhaité Jean Bernard Ely
Diatta, le chargé des questions juridiques au sein de l’association des
familles des victimes et rescapés du Diola.
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