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Relance des économies Africaines: Macky plaide pour une gouvernance économique nouvelle

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Le Sommet sur la relance des économiques africaines a servi de tribune au Président Macky Sall pour plaider une nouvelle gouvernance économique mondiale qui devrait permettre à l’Afrique de mieux réussir sa résilience.

Selon le Président Macky Sall, tous les atouts devraient être mis du côté du continent noir pour amorcer son émergence. Le chef de l’Etat sénégalais estime que l’Afrique est dans un « processus de développement où, à l’image d’un avion prêt à décoller, qui met plein gaz, nous devons mobiliser toutes les ressources disponibles ». C’est dans ce sens qu’il a directement interpellé les dirigeants du monde à agir. « Je lance un appel aux pays du G20, qui recevront plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, afin qu’ils réallouent leurs quotas en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité », a-t-il déclaré.

Mieux, dans son allocution, il n’a pas manqué de réitérer son appel à l’assouplissement de la dette africaine. « Je continue de plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux. Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a t’il soutenu.

Selon le président sénégalais qui s’exprimait notamment devant une quinzaine de ses pairs africains ainsi que son homologue français, Emmanuel Macron, une telle réforme permettra aux économies du continent « d’accéder aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer ».

Une toute autre démarche rendrait « vains les efforts d’émergence » de l’Afrique, a averti le chef de l’Etat pour qui le continent donne l’image d’un avion prêt à décoller, mettant plein les gaz et ayant besoin pour une telle opération de « mobiliser toutes les ressources ».

L’Afrique est « à l’étape du processus de développement » et partout ses « besoins sont nombreux et urgents », a diagnostiqué le président de la République. Mettant au premier chef l’Etat dans la recherche de la satisfaction des besoins, il a relevé que ce dernier « doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds ».

A ce besoin, s’ajoutent « les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique », a-t-il indiqué, faisant allusion à la lutte contre le terrorisme et à la nécessité de « prendre en charge la transition énergétique pour ne pas emprunter les mêmes schémas pollueurs que les pays industrialisés, conformément à l’Accord de Paris sur le climat ».

En résumé, a indiqué le chef de l’Etat trois obstacles majeurs plombent les efforts de développement de l’Afrique : le plafonnement de l’endettement (à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA), le seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance.

Ce dernier point s’explique par « une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs », a soutenu le chef de l’Etat.

Insistant sur la rémanence de ces trois points, le président Macky Sall a fait part de sa constance à plaider pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export ».

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