Dans notre pays, on s’est rendu compte que la dégradation des sols pourrait entraîner fortement une baisse de la productivité des terres et engendrer ainsi, une réduction des rendements agricoles. Et si cette dernière persiste, l’insécurité alimentaire s’en trouverait, à coup sûr, ressentie. Ainsi, il demeure de toute évidence que la restauration des sols dégradés et une mise en œuvre des pratiques agricoles, sont une nécessité absolue.
C’est ce qu’a bien compris l’Union nationale interprofessionnelle des semences (Unis), qui a eu le réflexe d’organiser une visite-guidée des champs de paddy dans le département de Dagana, plus précisément dans les casiers rizicoles de Mboundom, Diawar, Ross Béthio et Richard Toll, en vue de s’enquérir de l’état de développement végétatif des cultures semencières.
Les producteurs interrogés sur place, ont accueilli favorablement cette visite-guidée, précisant que la reconstitution du capital semencier constitue une stratégie pertinente de lutte contre l’insécurité alimentaire en milieu rural.
A l’issue de la visite, Modou Thiam, président de l’Unis, a rappelé que l’accroissement de la production agricole constitue un aspect important dans la réduction de l’insécurité alimentaire.
Ainsi, a-t-il souligné, l’accès à une nourriture saine et suffisante est une priorité pour tout individu, en ce sens que la sécurité alimentaire constitue un aspect important du bien être des populations. Cet accroissement de la production doit nécessairement passer par l’accès aux semences de qualité.
S’adressant à la presse, M.Thiam a également rappelé que ce programme de deux ans, d’un coût de 152 millions Cfa (dont 50 millions pour la première phase), a été rendu possible, grâce à l’apport de l’Usaid et d’Africarice. Selon lui, « il vise à participer à la reconstitution du capital semencier ».
Ainsi, 5 tonnes de semences de différentes variétés, ont été distribuées aux 13 producteurs de la vallée, dans le cadre de la saison sèche, pour cette première campagne tenue par l’Unis. Ces cultivateurs sélectionnés rigoureusement pour faire ce travail très difficile de reconstitution du capital semencier, ont rendu un vibrant hommage aux structures d’encadrement, que sont la Saed, l’Isra, Africarice.
Ils ont confondu dans ces mêmes remerciements, le ministère de l’agriculture, qui travaille constamment avec ses partenaires, les sociétés nationales et autres services relevant de son département, pour le développement de la filière riz. Modou Thiam n’a pas manqué de plaider longuement pour une politique de mise à disposition des acteurs, de semences de qualité ».
Il a également fait allusion à la nécessité d’une mise en place de politiques de contractualisation, par la producteurs, afin d’huiler les mécanismes d’écoulement de ces semences de très bonne qualité.
Le Dr Karim Traoré, Représentant Régional d’Africarice dans le Sahel, s’est réjoui de la bonne tenue des champs et de l’état de développement satisfaisant des cultures semencières, « on note une bonne épiaison de ces cultures ».
Quant au Directeur régional du développement rural, Hamadou Baldé, il s’est réjoui des résultats jusque-là obtenus. Il a vivement remercié et félicité les producteurs, pour leur engagement à accompagner l’Etat, dans les diverses politiques agricoles.
Mbagnick Kharachi Diagne