L’ ONU, dans son rapport paru ce mardi 12 février 2019, relate les actes de violence commis à Yumbi qui pourraient, d’après elle, être caractérisés comme crime contre l’humanité. Yumbi, un territoire de la province du Mai°Ndombe, en République Démocratique du Congo, où le théâtre de ces massacres a eu lieu juste avant mi décembre faisant état de 535 morts.
D’après l’ONU , ces attaques ont été préméditées et coordonnées au niveau de localités par les chefferies coutumières Batente, l’ethnie rivale des Banunu.
Il y ressort de nos enquêtes que ces attaques étaient bien planifiées et bien organisées pour porter atteinte à l’intégrité physique et aux biens de la communauté Banunu, explique le directeur du bureau conjoint des nations unies et représentant du haut commissaire des droits de l’homme en RDC, Abdoul Aziz Thioye.
Ces attaques ont été facilitées par une absence de réaction de l’Etat, dont les représentants, notamment le gouverneur, auraient pourtant été alertés en amont. Si certains militaires ont tenté de réagir et ont même été tués, selon les informations recueillies par l’ONU, d’autres témoignages concordants, dit ce rapport, évoquent des hommes en tenue militaire et des rapports médicaux font bien état de l’utilisation d’armes automatiques. Mais l’ONU dit ne pas être en mesure de confirmer la participation de membres de forces de sécurité.
Pour rappel, ces assaillants avaient fait un bilan de 535 morts, 111 blessés et 16 000 déplacés ont été répertoriés par l’ONU. 967 bâtiments détruits également, des habitations pour l’essentiel, mais aussi 14 églises et 17 écoles aux premiers attaques.