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RDC: la stabilité du prix à la pompe coûte énormément au gouvernement

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Depuis 2014, l’État n’encaisse plus les revenus fiscaux du secteur des hydrocarbures. Le manque à gagner se chiffre en centaines de millions de dollars. Face aux médias, ce mercredi 6 avril 2022, le ministre des Finances a prévenu que la subvention pourrait dépasser les 500 millions de dollars si la crise mondiale aggravée par le conflit russo-ukrainien perdure. De nouvelles mesures devraient être dévoilées pour réduire la pression sur les finances de l’État.

Le gouvernement supporte un peu plus de 60% pour chaque litre payé à la pompe à environ un dollar. Mais l’État n’en a pas fini avec les arriérés de l’an dernier, ce qui provoque des problèmes de trésorerie chez les patrons des stations-service. Pour réduire sa part de subvention, le gouvernement envisage de ne plus supporter la consommation des grandes entreprises.

« On va continuer à subventionner mais de manière supportable, en revanche, dans d’autres secteurs, par exemple, le secteur minier qui est un gros consommateur des produits pétroliers, il n’y a pas de raison qu’on fasse de subvention, explique Nicolas Kazadi, le ministre des Finances. Pour tous ces secteurs liés aux grandes entreprises qui consomment de carburant, nous n’avons plus de raison de continuer à les subventionner. »

Pour le gouvernement, c’est la meilleure façon de gérer la crise, la hausse reste toutefois inévitable, prévient le ministre : « Nous avons choisi de protéger les services aux stations à travers une augmentation modérée et faire en sorte que l’impact sur le prix des transports soit faible, mais nous ne pourrons pas éviter un impact sur les prix car nous avons une économie très extravertie. »

Le pays disposerait de trois mois de stock, selon le ministre des Hydrocarbures qui appelle au calme face à l’incertitude qui se traduit par des files d’attente devant les stations-service.

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