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Afrique

RD Congo: le chef de milice, Tabo Taberi, alias Sheka condamné à la perpétuité par une Cour militaire

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Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), Tabo Taberi alias Sheka, ancien chef de la milice Nduma Defence of Congo a été condamné, lundi 23 novembre, à perpétuité, pour de nombreux crimes commis au début de la décennie.

Le milicien était jugé par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, dans l’Est du pays, pour viol massif, esclavage sexuel, recrutements d’enfants, pillages, meurtres, assassinats et incendie dans plusieurs villages du territoire de Walikale entre 2010 et 2014. Avec lui, deux autres accusés ont été condamnés à de lourdes peines.

Les 337 victimes identifiées et les preuves apportés ont convaincu les juges de la Cour militaire : le fondateur de Nduma Defense of Congo et son second, Séraphin Zitonda, connu comme un commandant au sein des FDLR, ont écopé d’une peine d’emprisonnement à vie. Un autre milicien a écopé de quinze ans de prison. Sans grade hiérarchique, le quatrième prévenu a été acquitté, c’était enfant-soldat enrôlé de force par le milicien.

Les juges ont rappelé le témoignage d’un enfant enrôlé de force à l’âge de 9 ans après le meurtre de toute sa famille par la milice. Lors d’une audience, cet enfant avait fait face à Sheka devant le tribunal, l’accusant d’avoir « volé » son enfance.

Des avocats déçus des deux côtés

Me Nadine Sayba, qui défend les intérêts des victimes, n’est pas entièrement satisfaite du verdict : « La République a manqué à son devoir de protection de la population de Walikale. Ce qui fait que la RDC n’a pas eu ses services présents lors des attaques et a manqué à son devoir. La RDC ne devait pas être en reste par rapport à sa responsabilité. »

La défense s’attendait à la condamnation de Sheka au regard des crimes commis et prouvés pendant les deux années de procédures. Mais si Me Alexis Olenga n’est pas satisfait, c’est parce que le verdict est sans appel. « Je suis partiellement déçu. La Cour militaire opérationnelle siège en premier en dernier ressort. Il n’y a pas possiblité d’interjeté appel. Mais c’est une juridiction dont l’existence viole les dispositions constitutionnelles qui consacrent le double degré de juridiction. »

 Reste à savoir si la détention va se poursuivre à Goma, une région que maîtrisent bien les condamnés.

La Monusco a pour sa part, salué un verdict « source d’un immense espoir pour les nombreuses victimes des conflits en RDC ».  PressAfrik

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Invasion russe : le chef de la diplomatie ukrainienne à Dakar en octobre

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Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, est attendu à Dakar les 3 et 4 octobre prochain. D’après Le Quotidien, qui donne l’information, il sera reçu par son homologue sénégalaise, Aïssata Tall Sall, et le Président Macky Sall.

Le journal souligne qu’à travers ce déplacement au Sénégal, qui assure la présidence de l’Union africaine, Kiev cherche à élargir son cercle d’amis dans ce contexte d’invasion russe et, surtout, à établir des rapports solides avec les pays du continent.

«Je suis convaincu que le Président Macky Sall peut jouer un rôle important en tant que président en exercice de l’Union africaine», avait déclaré Dmytro Kuleba, en juin dernier, dans un entretien avec le journal Le Quotidien.

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RDC: Kinshasa confrontée à la résurgence d’attaques des «kulunas»

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La terreur règne dans plusieurs communes de Kinshasa à la suite de la résurgence des attaques des « kulunas », criminels qui amputent des membres, tuent, rackettent et volent des biens, le jour comme la nuit. Les autorités assurent que la situation est sous contrôle, mais la flambée des cas inquiète la société civile. Les députés dénoncent un vide sécuritaire dans la capitale.

Le cas le plus récent des attaques des « kulunas » est celui d’un policier tué durant le week-end du 24-25 septembre à coups de machettes dans la commune de Kimbanseke, la plus peuplée des 24 communes de la capitale Kinshasa. Le député provincial Erick Bukula est excédé :

« La police n’arrive plus à contenir le phénomène. Il y a des  » kulunas  » qui abattent, tranchent la main ou la tête de telle ou telle personne, qui blessent même des policiers. Ils sont devenus comme des milices pour des règlements des comptes. »

La police fait, selon lui, face à plusieurs problèmes, dont des effectifs réduits, mais pas seulement : « Dans plusieurs communes, comme dans la commune de Limete par exemple, avec 14 quartiers, vous serez étonnés de savoir qu’il y a moins de quatre sous-commissariats. Dans ces commissariats, vous ne trouverez que trois ou quatre policiers, soit un seul qui a une arme à feu. Donc, il y a un problème d’effectifs, d’équipements et de recrutement des policiers. Le gouvernement national devrait financer la police de Kinshasa en ce qui concerne la sécurité. »

Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo, assure que la situation est sous contrôle grâce aux opérations de bouclage et des patrouilles de routine. Mais il attend une plus grande collaboration :

« Nous ne sommes pas débordés ni dépassés. Il y a des mesures que nous allons prendre pour endiguer le phénomène. La difficulté, c’est la collaboration de la population, parce que ces  » kulunas  » ne sont pas des extra-terrestres. Ils habitent dans des maisons, des parcelles, ils ont des parents et tout ça. J’appelle la population à collaborer toujours, pour charger les  » kulunas  » pour que ces gens puissent être condamnés par la justice. Nous avons installés des boîtes aux lettres anonymes dans chaque commune pour que les populations se sentent à l’aise de venir dénoncer. »

Des milliers de « kulunas » ont été mis aux arrêts depuis le début de l’année par la police. Certains ont été envoyés au service national pour leur rééducation, tandis que d’autres ont été déférés devant la justice.

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Mali : les joueurs encore en grève

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La vie n’est décidément jamais un long fleuve tranquille pour la sélection du Mali. Après la victoire contre la Zambie (1-0) vendredi à Bamako en match amical et avant la deuxième confrontation contre cet adversaire lundi, voilà en effet que le problème des primes refait surface !

Dénonçant les engagements à ce sujet non tenus par les autorités sportives, les Aigles ont entamé une grève samedi et décidé de boycotter l’entraînement, révèle le journaliste Drissa Niono, généralement bien informé.

Dans ces conditions, la tenue du deuxième match face aux Chipolopolos se retrouve menacée. Un air de déjà-vu puisque ce cas de figure s’était déjà produit en novembre dernier. Pas le meilleur moyen de convaincre Alassane Pléa de rejoindre le nid des Aigles.

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