Grèves répétitifs, débrayages entre autres, depuis plus de deux mois, l’école sénégalaise renoue avec ses vieux démons qui jadis étaient considérés comme des dossiers bien rangés sur les tiroirs de nos « auto-rit-tés ». Mais hélas que nenni!!! On a beau chasser le naturel il revient toujours au galop. Les Enseignants restent sur leur faim avec une détermination sans faille, le gouvernement de « Buur Fatick » fait la sourde oreille, creusant davantage le fossé entre lui et les acteurs éducatifs. Fatigués par les arrêts incessants et intolérables des cours, et las de faire la navette entre l’école et la maison, les apprenants se révoltent mais leurs cris de désespoir buttent sur un mur d’indifférence. Une situation de plus en plus tendue ainsi, élèves et enseignants continuent de dire leur frustration, au moment où l’Etat, comme pour les narguer, se complait dans un silence coupable et destructeur.
Victime où coupable? l’Etat, Enseignants et Élèves se renvoient la balle.
Osons le dire, autant que les élèves, les enseignants sont de grandes victimes de la situation actuelle. Certes, ce sont eux les auteurs des grèves, mais la responsabilité des perturbations est à situer au plus haut niveau, laxisme des autorités ou pas les faits sont là. Si les grèves donnent l’air d’un mal endémique aujourd’hui, c’est parce que les vrais remèdes n’ont pas été apportés depuis des années. L’Etat s’est toujours plu de proposer des mesurettes, de recourir à des décisions bouche-trous, d’user de solutions circonstancielles ou même différer le problème à travers d’autres stratagèmes qui témoignent soit de leur manque de volonté soit de leur incompétence.
Le père de l’Apartheid Nelson Mandela disait en ces termes: « L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ». Protégeons notre arme au vu et au su de tout le monde au cas échéant nous serons la risée de l’humanité….
✍️Le Fils de la Nation