Le football est un grand pourvoyeur de pubalgie, étymologiquement douleur au pubis. Tous les sportifs peuvent cependant être touchés. Une musculation insuffisante des abdominaux obliques est une des causes principales de la pubalgie: affection douloureuse du pubis (symphise pubienne) et des muscles ou tendons avoisinants. Syndrome douloureux du carrefour pubien, les premiers symptomes d’une pubalgie sont des douleurs abdominales ou des douleurs au niveau des adducteurs. Elle recouvre plusieurs affections : l’ostéo-arthropathie pubienne, la tendinite des adducteurs, la pathologie pariétale abdominale. Cette pathologie survient chez les sportifs soumis à un entraînement intensif quotidien, (football, tennis, danse, etc.), avec des gestes techniques particuliers (fermeture de l’angle jambe/tronc lors du tir au football, tacle, écart latéral, contre-pied).
La pubalgie se développe lorsqu’ il y a un surmenage sportif entraînant des microtraumatismes répétés ou des contraintes trop importantes au niveau des différents muscles impliqués : les abdominaux, les adducteurs et le psoas.
Les causes de la pubalgie
Quand nous courons, il y a un déséquilibre entre le côté du corps où le pied est en appui et celui où le pied est relevé ou en position intermédiaire. La symphise pubienne étant un carrefour important entre les puissants muscles adducteurs et abdominaux, durant l’appui monopodal (un pied) pendant la course, des contraintes majeures créent un cisaillement au niveau du pubis.
Plusieurs lignes de force s’exercent au niveau du carrefour pubien.
Ces contraintes peuvent être accrues par un déséquilibre entre les forces musculaires des adducteurs et des abdominaux obliques.
Comment éviter la pubalgie ?
Il faut prévenir l’apparition de la pubalgie, en particulier chez le footballeur et le coureur, en équilibrant le corps.
si une jambe est plus courte que l’autre, on portera une semelle orthopédique.
en dehors de la phase douloureuse, il faudra équilibrer les forces musculaires en présence en ayant une bonne musculature abdominale, souvent déficiente par rapport aux adducteurs des cuisses hypertrophiés chez le footballeur ou le coureur; les exercices seront avant tout statiques, de type gainage, ou centrés sur lamusculation des abdominaux oblique. L’étirement des adducteurs sera systématiquement inclu dans la préparation physique.
il faudra essayer le plus possible de lutter contre l’hyper-lordose lombaire (colonne lombaire trop cambrée) par des séances de natation sur le dos, abdominaux contractés le plus souvent, et en musclant les gouttières vertébrales (muscles situés de part et d’autre de la colonne vertébrale). Les footings se feront toujours hors des routes goudronnées, sur des terrains souples (stades) pour éviter les micro-ondes de chocs sur la symphise pubienne.
Concernant plus spécialement l’entraînement en, football, on veillera tout particulièrement à doser l’intensité des efforts fournis, ce qui reste toujours très délicat. Bien souvent les syndromes pubalgiques apparaissent chez des sujets jeunes ayant augmenté brutalement leur quantité d’entraînement, c’est souvent le cas des jeunes intégrant des centres de formation, ou chez des athlètes arrêtés pour blessure pendant plusieurs semaines, lors de la reprise.
De la même manière, l’entraîneur devra surveiller le matériel utilisé. Par exemple la dimension des crampons devra toujours être adaptée à la qualité du sol et il faudra toujours veiller à utiliser des chaussures évitant les blocages sur sols synthétiques
Enfin on déconseillera chez les jeunes des ballons trop lourds, usagés, facteurs aggravant des microtraumatismes
En résumé, dosage et progression dans l’entraînement, apprentissage et perfectionnement des gestes techniques, sont autant d’atouts dans la prévention de la pubalgie.