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Promotion de Partenariats Rizicoles dans le Delta (3PRD) : les bénéficiaires très satisfaits de ce projet.

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Ils étaient tous attributaires de terrain par l’ancienne Communauté Rurale de Ross-Béthio depuis les années 80 sur ce site qui abrite aujourd’hui le Projet de Promotion de Partenariats Rizicoles dans le Delta (3PRD). 

Selon Madine Ndao, Journaliste consultant et spécialiste des questions relatives à la communication agricole dans la vallée, la précarité des aménagements dépourvus de réseaux de drainage réalisés par ces privés, ne donnait aucune chance à une activité agricole. La plupart d’entre eux ont tout fait pour faire pousser le riz mais en vain. Sur ces terres hostiles au développement des plantes, le sel y règne sans partage. Au bout de leur effort, il n’y avait d’autres alternatives que l’abandon pur et simple. Ce fut ainsi une longue période de jachère dans cette zone du Delta où la langue salée avait envahi le Gorom, seul marigot de la zone.

Quelques années plus tard, a-t-il poursuivi, grâce à la coopération entre le Sénégal et la France à travers l’Agence Française de Développement (AFD), ce sont des producteurs tout heureux qui accueilleront la bonne nouvelle : La réalisation d’un projet de 2500 ha et de surcroît avec un aménagement dernière génération. Composé de blocs de 5, 10, 25 et 50 ha, l’aménagement vient de terminer sa 3e campagne de riz et les résultats obtenus sont très satisfaisants. Pour la première campagne, en 2017, la totalité de la superficie a été emblavée pour un rendement de 7,14 t/ha pour une production de 18.000 tonnes de riz paddy et font le bonheur des attributaires.

« Le projet a changé notre vie. On était là avec beaucoup de difficultés pour exploiter, mais l’installation du projet nous a beaucoup soulagés, vu les rendements obtenus et la lutte contre la salinité. Quand on dit Delta, on sait que toutes les terres sont salées. Heureusement, avec le système d’irrigation et de drainage, nous arrivons à maîtriser le sel pour faire jusqu’à 8 t à l’hectare », selon Pathé DIOP, Président de l’Unité de gestion. Sokhna Mbodji, une autre attributaire de renchérir : « ce qui est innovant aussi dans cet aménagement, c’est le réseau hydraulique qui fait disparaître petit à petit le sel mais également, on peut irriguer de façon gravitaire sans avoir à utiliser sa pompe.

Justement, comme Sokhna Mbodji, les préoccupations des femmesont été prises en compte dans ce projet, où plusieurs d’entre elles sont attributaires au même titre que les hommes. Elles occupent 305 ha, soit 15% de la superficie du projet. Khardiata Sy est l’une d’elles : « Effectivement, nous y sommes, nous les femmes car il y en a qui mettent en valeur 5 ou 10 ha. L’attribution est faite selon la contribution versée».

Sokhna Mbodj d’ajouter : « Nous remercions le bon Dieu. Car il y a des femmes qui ont une crédibilité au niveau de la CNCAS, mais les conditions d’attribution des terres dans les anciens aménagements ne nous permettaient pas d’avoir des parcelles au même titre que les hommes. L’innovation apportée par le projet 3 PRD où toutes les soumissions ont été examinées sans distinction de sexe, d’appartenance à un terroir ou d’âge, a mis les femmes à contribution pour postuler à des superficies». Quant à Ousseynou Ndiaye, Président du Comité Interprofessionnel pour la filière Riz (CIRIZ), il a précisé que « le projet 3PRD est une contribution au Programme National d’autosuffisance en Riz. C’est un modèle unique dont nous sommes en train d’expérimenter et nous souhaitons qu’il soit élargi à d’autres zones mais qu’il y ait aussi d’autres projets similaires ». Ainsi, le projet 3 PRD fait la fierté et le bonheur desattributaires qui ont d’autres ambitions avec lamain-d’œuvre créée pour améliorer le cadre devie. Pathé Diop, le président de l’Unité de gestionrévèle: « Nous souhaitons des magasins et un réseau d’adduction en eau potable, car nous voulons créer un village ici même, avec ce projet. » En tout cas, de l’avis unanime des attributaires, il faudrait d’autres projets 3PRD car c’est un projet où la transparence, l’équité dans les critères ont permis d’intégrer dans le circuit productif tous les potentiels demandeurs qui ont donné satisfaction.

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