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Programme d’Opérationnalisation de l’Acte 3 (Proact/Sen): La 1ère Phase (2018/2023) permet déjà l’émergence des collectivités territoriales

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Le chef du service régional d’appui au développement local de Saint-Louis, Abdou Dione, fait partie des experts nationaux qui ont des connaissances solides et avérées sur les questions relatives à la Décentralisation. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, juste après son départ à la retraite, il a rappelé que la volonté d’organiser « le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable, à l’horizon 2022 » passe par la mise en œuvre de programmes et projets bien articulés à la vision de territorialisation des politiques publiques. 

M. Dione, pouvez-vous revenir sur la première phase de l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme en 2016 ?

Oui, en effet,  en tirant les enseignements de la première évaluation de la mise en œuvre de la réforme en 2016, il a été adopté le Programme d’Opérationnalisation de l’Acte 3 de la Décentralisation du Sénégal (Proact/Sen), qui a pour objet d’asseoir la politique de viabilisation des collectivités territoriales  dans leurs aspects institutionnel, organisationnel, financier et programmatique, afin qu’elles deviennent de véritables actrices du développement des territoires.

Dans sa mise en œuvre, les effets attendus sont le renforcement des capacités de gouvernance des collectivités territoriales (Ct), l’accroissement des capacités de financement des Ct, l’amélioration de leur attractivité. 

Ce programme, prévu pour de dix ans, comprend quatre Sous-programmes, qui s’articulent autour de la « Consolidation du dispositif de pilotage et de mise en œuvre de la décentralisation », de la « Rénovation de la construction de la cohérence territoriale du pays », du « Renforcement de l’organisation, des ressources humaines et des capacités techniques des Ct », de « l’Accroissement des capacités financières et d’investissements des Ct ». 

Dans sa première phase (2018-2023) qui est effectivement entamée, l’accent est mis sur l’émergence de Collectivités territoriales performantes alors que la deuxième phase (2024-2028) devrait ouvrir des chantiers exigés par la montée en puissance des structures et des dispositifs territoriaux devenus plus performants. 

Pouvons-nous avoir une idée précise des avantages de la communalisation intégrale ?

La communalisation intégrale offre de nouvelles opportunités avec le renforcement du statut communal, l’uniformisation dans la gestion des communes, la réduction des clivages “rural” et “urbain” et une meilleure valorisation des entités territoriales de base (village et quartier). Désormais, ces entités sont placées au premier ordre de collectivité territoriale au Sénégal et ont fait disparaître les communautés rurales dans l’architecture de notre décentralisation.

Cette démarche est pertinente, novatrice, de rupture et participative ?

Cette démarche semble offrir une meilleure harmonisation et de nouvelles possibilités découlant du nouveau statut communal en termes d’outils et d’instruments dans la gestion et l’administration du service public local (uniformisation des actes de gestion des communes ‘’rurales/urbaines’’). Il s’y ajoute l’aptitude à recruter du personnel qualifié lorsque les conditions sont remplies. Il y’a lieu de relever qu’à travers cette option, le législateur  a su répondre au besoin de rendre effectif le service public de proximité et la gestion beaucoup plus rapprochée ; cela, pour mieux répondre aux demandes des  populations, et par la même occasion, favoriser la participation des acteurs locaux dans le sens de la mise en œuvre de stratégies adaptées.

Les départements ont été érigés en collectivités territoriales, quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de cette option ? 

L’érection du département en collectivité locale, correspond à une réalité historique et offre l’avantage de former des entités territoriales intermédiaires aptes à favoriser une gouvernance locale et un développement territorial mettant en synergie des communes partageant un vécu et des potentialités spécifiques dans une dynamique d’intégration ‘’rural-urbain’’. Cette option s’accompagne d’un certain nombre d’avantages relatifs, entre autres, au symbole très fort sur des sentiments d’appartenance et d’identification à une entité plus homogène du point de vue socio-culturel et économique, au maintien du partage d’un vécu et des potentialités spécifiques dans une dynamique d’intégration « rural-urbain », à l’opportunité de favoriser une politique visant à encourager l’intercommunalité, à la protection des liens sociologiques entre l’acteur et son espace. 

Cela veut dire certainement que cette option offre de nombreuses opportunités ?

L’érection des départements en collectivités locales,  donne l’opportunité pour construire de nouveaux espaces politiques fondés sur une autonomie réelle, une démocratie et une participation citoyenne et une administration de proximité avec des conseils élus au suffrage universel.

Au plan des attributions, il faut relever la confirmation des compétences dévolues à l’ancienne Région avec parfois un élargissement du champ ou une extension à une nouvelle responsabilité (CMU, construction/création d’infrastructures, etc.). Au plan technique et stratégique, des avancées importantes sont notées avec la formulation d’un ambitieux programme visant l’opérationnalisation de l’Acte 3 de la décentralisation dénommé Proact/Sen.

                                                                       

Propos recueillis par Awa Diagne Sall Kharachi

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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