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Production de court-métrage sur la brèche de Saint-Louis : le journaliste Ousseynou Diop « s’engouffre » dans la brèche à travers un documentaire prêt à être réalisé.

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Les pêcheurs de la Langue de Barbarie se sont réunis à plusieurs reprises pour crier leur ras-le-bol et réclamer le dragage de la brèche de Saint-Louis ouverte depuis 2003. Ce canal, entre 2003 et aujourd’hui, a englouti plus de 412 pêcheurs, qui ont trouvé la mort dans des naufrages qui se sont produits dans ce canal de délestage des eaux, aménagé au niveau de l’embouchure du fleuve Sénégal.

Cette situation pénible et désagréable qui prévaut dans les différents quartiers de la Langue de Barbarie, notamment à Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba, à l’hydrobase et dans d’autres localités du Gandiolais et du Toubé, après la disparition de ces 416 pêcheurs, a donné une idée géniale à un journaliste rompu à la tâche. 

Il s’agit du Rédacteur en chef de Téranga/Fm, Ousseynou Diop, qui est en même temps le Représentant régional de la Tfm à Saint-Louis, qui a eu le réflexe d’élaborer un projet ambitieux d’un documentaire court-métrage de 13 mns sur les conséquences désastreuses de l’ouverture de cette brèche depuis 2003. C’est un rêve devenu réalité.

 Non seulement, Ousseynou Diop vit depuis 21 ans à Guet-Ndar, où on compte le plus grand nombre de victimes d’accidents qui se sont produits dans cette brèche, mais ce journaliste ne peut plus continuer de supporter la souffrance des parents de ces victimes, qui le côtoient, nuit et jour. 

Il a pris la ferme décision de produire ce court-métrage pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence et la nécessité de mettre un terme à cette souffrance de nos concitoyens de la langue de Barbarie, qui ont vu ces centaines de pêcheurs « s’engouffrer » dans cette brèche de la mort.

 Ousseynou Diop a laissé entendre que la production de ce documentaire sera le premier pas vers le démarrage d’une grande carrière cinématographique. À entendre parler ce jeune communicateur atypique, qui a l’imagination fertile, on se rend compte aisément qu’il a plus d’un tour dans son sac et plusieurs casquettes en bandoulière. C’est un philosophe, qui fait face aux affres de la vie, avec philosophie. C’est un véritable dialecticien, un militant chevronné, un adepte fervent du « Raisonnement », qui consiste à analyser la réalité en mettant en évidence les contradictions de celle-ci et à chercher à les dépasser.

 Il refuse catégoriquement de développer des réflexions de nature métaphysique, qui considèrent que le monde est figé, simplifié, sans contradiction où les choses n’évoluent pas ou faiblement. Lui, il veut, justement, évoluer positivement. En adoptant, évidemment, une démarche dialectique qui considère que le monde est complexe, en mouvement, où les choses interagissent entre elles et surtout évoluent à travers le temps à cause de la lutte des contradictions.

 Autant de raisons pour lesquelles, il pense et soutient avec véhémence que la société bouge et obéit à la loi de la dialectique. Par conséquent, l’homme, étant un fragment de la nature, est appelé à bouger, évoluer, positivement ou négativement, sans oublier qu’il fait partie du commun des mortels, conscients que l’homme est le seul être vivant qui sait qu’il va mourir et qu’il devient, inéluctablement, ce qu’il n’est pas.

 Ousseynou Diop a tout simplement une vision prospective, qui lui permettra, à coup sûr, de devenir ce qu’il n’est pas. Ainsi, il est prêt à subir de profondes mutations pour faire partie, demain, des leaders influents de son pays, de sa nation, de sa patrie. Déjà, il ambitionne de réaliser d’autres documentaires sur l’émigration clandestine, de développer d’autres projets ambitieux, porteurs, bancables et de grande envergure.

 Mbagnick Kharachi Diagne/Chroniques.sn

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