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Prix Goncourt, retour au pays: Les confidences de Mohamed Mbougar Sarr

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Le 3 novembre 2021, le monde de la littérature francophone découvrait le visage du nouveau vainqueur du prestigieux prix Goncourt : Mohamed Mbougar Sarr. Une consécration qui a fait de lui le premier africain subsaharien à remporter cette distinction grâce à son roman “La plus secrète mémoire des hommes”. Plusieurs mois après son triomphe, le jeune auteur a fait son retour au Sénégal pour présenter son œuvre au public. La cérémonie de dédicace s’est déroulée ce jeudi 31 mars à la maison d’édition L’Harmattan. S’étant prêté à l’exercice pendant une demie heure, le romancier a, au terme de cette séance, accordé un entretien exclusif à Seneweb.

Q : C’est votre première sortie sur les terres sénégalaises après avoir remporté le prix Goncourt. Quel sentiment ressentez-vous à l’issue de cette journée ?

Un grand sentiment de joie à l’idée d’être chez moi, dans mon pays, entouré de personnes qui m’ont fait l’amitié d’être là aujourd’hui. C’était un jour que j’attendais avec un mélange d’appréhension et de hâte. Il n’est jamais simple, après cette reconnaissance, de revenir dans son pays. Mais j’avais espoir que cette discussion sera féconde et elle l’a été. En tout cas, j’ai été très ému, il y avait ma famille, mes amis. On a parlé de tout ce que j’aime, la littérature, la culture ; il y a eu des débats, il y a eu des discussions et c’est tout ce qui compte pour moi. Et je partage la joie de ce prix avec toute personne qui veut bien être dans ce cercle de partage et qui estime que c’est aussi son prix.

Q : 6 mois se sont écoulés entre l’obtention de votre prix et ce rendez-vous d’aujourd’hui. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

Parce qu’évidemment, après l’obtention d’un prix pareil, un agenda se charge vite. Il y a beaucoup de sollicitations en France, où je vis la plupart du temps, et il fallait trouver le bon moment pour rencontrer le public sénégalais.  Ce n’était pas une sorte d’indifférence de ma part à mon pays natal. C’était tout simplement attendre la fenêtre idéale dans le calendrier pour revenir et pouvoir discuter de ce livre et de ce prix.

« C’est un bouleversement très fort dans le quotidien »

Q : Vous avez été propulsé au devant de la scène littéraire mondiale suite à cette distinction qu’est le Goncourt qui, rappelons-le, récompense le meilleur roman francophone. Comment se passe votre nouvelle vie ?

Il faut aussi savoir que cette qualification de meilleur roman n’est pas une qualification objective. Un jury se réunit et décide, j’ai eu le privilège d’être choisi cette année. Évidemment, j’essaye de vivre le plus tranquillement possible, c’est un bouleversement très fort dans le quotidien, à travers, la multiplication des sollicitations, la multiplication des voyages, la multiplication des interventions de toutes parts y compris celles qui sont très éloignées de l’écriture. Mais, j’essaye de le vivre le plus simplement, ça fait partie de cette aventure. Elle est belle et je la partage avec des amis,  la famille, mes éditeurs. Autant, le regard extérieur sur moi peut avoir changé ; autant je pense qu’intérieurement la manière dont je me perçois, la manière dont je perçois le travail que je tente de faire sur le plan littéraire  n’a pas changé. Donc, j’espère que cela restera. On verra dans les prochaines années. Mais il est sûr qu’un prix pareil bouleverse votre quotidien.

Q : Dans le roman « la plus secrète mémoire des hommes », vous évoquez, en partie, un auteur disparu. Aujourd’hui, il vous met au-devant de la scène. N’est-ce pas là un paradoxe ?

Oui, c’est tout le paradoxe et toute l’ironie de ce livre. En racontant l’histoire d’un écrivain qui disparaît, je me retrouve d’une certaine manière sous les feux des projecteurs. Et c’est vrai que c’est extrêmement ironique. Mais, j’essaye du mieux que je peux de m’effacer derrière le livre, de le donner à lire. Donc, mon apparition n’est pas tellement une apparition sur ma personne. Bon, en tout cas si elle l’est, j’essaye toujours de la faire basculer vers autre chose qui est le livre et la lecture.

Q : Aujourd’hui, quelles sont vos perspectives ?

Pour l’heure, c’est de digérer ce prix, donc, de laisser passer du temps, cette tournée, ces moments un peu lourds en termes d’agenda et de déplacements. Et revenir petit à petit à ce que j’aime faire :  l’écriture. Ça sera peut-être bientôt, je l’espère.

« Je pense que le travail de littérature est un travail de l’ombre »

Q : Quels conseils souhaitez-vous donner aux jeunes hommes et femmes écrivains (nes) qui souhaitent suivre les pas de Mbougar Sarr ?

Je leur dirai de les suivre car, il n’y aucune raison qu’ils ne les suivent pas. Ils doivent continuer à faire ce qu’ils aiment. Lire, travailler, chercher leurs voies, écrire parce qu’ils ont une nécessité intérieure et pas forcément pour être célèbre où pour avoir un prix ou pour accéder à une gloire. Je pense que le travail de littérature est un travail de l’ombre, un travail de l’humilité. Et que ce qui le fonde, c’est vraiment la patience, la lecture et le fait de chercher en soi ce qui nous semble essentiel pour aller dans l’écriture. Il n’y a pas de miracle, il n’y a pas de magie ; il y a une patience, des lectures et la recherche extrêmement lente et difficile mais tellement belle de sa voix/voie (avec un x ou avec un e).

Q : On constate que le rapprochement avec le réel se fait de plus en plus dans les romans. Hors, d’essence, ce genre littéraire se veut être une fiction. Aujourd’hui, comment réussir à maintenir ce parallélisme ?

J’ai une foi profonde dans la fiction. Je crois qu’il faut tenter, dans une fiction, de donner à voir plusieurs points de vue. Et toujours rappeler que c’est une fiction. C’est-à-dire que tout romancier a ce travail d’élaboration du sens de ce qu’est un roman, du sens de ce qu’est une fiction. Dans nos sociétés, je crois qu’on a un rapport avec la fiction à travers un conte par exemple. C’est surtout rappeler aussi que dans l’écrit, il y a ce qu’on appelle une fiction, il y a ce qu’on appelle un roman. Et ce dernier n’essaie pas d’entrer en contradiction avec les réalités sociales mais juste qu’il les montre parfois crûment, parfois en jouant avec elles, parfois en les transfigurant. Je dis simplement aux auteurs qui écrivent de la fiction, de continuer à croire à la fiction.

« Les lions sont sur une dynamique assez formidable… Et peut être que c’est le moment d’aller un peu plus loin que la génération dorée de 2002 »

Q : Les lions du Sénégal ont obtenu leur qualification pour la coupe du monde au Qatar mardi dernier (29 mars) contre l’Egypte. Quel est votre sentiment ?

J’étais au match, je l’ai vécu dans toute son intensité. Je suis bien sûr extrêmement heureux que cela se soit passé ainsi.

Q : Qu’avez-vous pensé des supporters ?

Au stade, l’ambiance était vraiment magnifique, très belle. Evidemment, on a pu noter une montée de tension qui était liée à l’enjeu, je pense. Il y a eu quelques débordements. Mais, il me semble que globalement, la situation a été plutôt bien maîtrisée et gérée. Et c’est finalement sur le terrain que ça s’est joué. Et je pense que l’immense majorité des supporters, qui étaient là, y étaient surtout pour encourager pleinement leur équipe. C’est en tout cas ce que j’ai vu. Je ne minore pas du tout les incidents qu’il y a eu mais ils me semblent minoritaires par rapport à la ferveur et au fait que ces supporters étaient là pour pousser leur équipe nationale à se qualifier et c’est ce qui s’est passé. Je félicite tous les joueurs et le staff sans oublier le peuple sénégalais qui était derrière.

Q : Faisiez-vous partie des supporters « Jedi » (lasers) ?

[Rires] Non, je n’en avais pas. Je n’avais que mes mains pour applaudir et ma voix pour crier qui était d’ailleurs cassée à la fin du match.

Q : Qu’espérez-vous du Sénégal lors de cette coupe du monde en novembre au Qatar ?

Qu’ils aillent le plus loin possible, ils sont sur une dynamique assez formidable. Ce serait aussi merveilleux que cette génération ait aussi un parcours  en coupe du monde. Et peut être que c’est le moment d’aller un peu plus loin que la génération dorée de 2002. C’est possible, j’y crois. En tout cas, je serai derrière l’équipe nationale du Sénégal.

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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