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Présidentielle en Guinée-Bissau: un second tour sous haute tension

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Si le calme a prévalu durant tout le processus électoral ayant abouti au premier tour, le résultat en revanche ne confirme pas la fin d’un système. Puisque les deux candidats qualifiés sont issus du sérail politique du PAIGC. D’abord, Domingos Simoes Pereira est le candidat du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), qui dispose d’une majorité relative au Parlement issu des législatives de mars 2019. Face à lui désormais, Umaro Sissoco Embalo qui a, lui, l’investiture d’une dissidence du PAIGC, le Madem.

La question est de savoir si les adversaires de Domingos Simoes Pereira le laisseront capitaliser sur son avantage ou s’uniront contre lui et son parti ? Surtout que ce dernier est à couteaux tirés avec le président sortant. José Mario Vaz l’avait limogé en 2015 de son poste de Premier ministre. Les spéculations vont bon train sur le ralliement d’autres candidats derrière M. Embalo contre M. Pereira.

Mais, instruites par le passé, les organisations internationales ont appelé chacun à respecter le scrutin des urnes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), partenaire et médiatrice historique de l’entreprise démocratique dans ce pays à l’histoire chaotique, a ouvertement menacé d’actionner la force de quelques centaines de soldats et policiers (Ecomib) déployée dans le pays après le coup d’État de 2012, en cas de tentative visant à inverser autoritairement le verdict des urnes.

L’armée s’est engagée à ne plus se mêler de politique, sept ans après le coup d’État qui avait interrompu le processus électoral.

Mais un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place autour de l’hôtel où ont été annoncés les résultats. Des agents de la police d’intervention rapide, de la garde nationale appuyés par des éléments de l’Ecomib étaient partout visibles.

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