L’Université Gaston Berger de Saint-Louis a organisé hier les premières journées des économistes sénégalais à l’Auditorium de ce temple du savoir du campus pédagogique de Sanar. Les travaux ont été animés par le Recteur et professeur, Ousmane Thiaré, le Pr Birahim Gueye, Directeur de l’Ufr des sciences économiques et de gestion, le Pr Adama Diaw, économiste de renommée internationale, le Pr Abdoul Aziz Ndiaye, Maître de Conférence et Agrégé en sciences économiques, en poste à l’Ugb, président du comité d’organisation de ces journées, et Directeur du laboratoire Lares, les représentants de certaines universités publiques sénégalaises invitées à cette rencontre scientifique, etc.
Le Pr Ousmane Thiaré a rappelé que le thème des journées est axé sur « les ressources extractives, les pôles économiques et la croissance inclusive ». Il a convié ses invités et autres hôtes de marque au banquet de la réflexion et à la discussion autour des questions suivantes : quels sont les enjeux économiques et sociaux de la découverte des ressources extractives au Sénégal ? Quelle est la pertinence de la mise en place des pôles économiques au Sénégal ? Le Sénégal peut-il avoir une croissance inclusive ? Comment éviter la malédiction des ressources naturelles ? Telles sont quelques-unes des questions brûlantes adressées à tous les intellectuels sénégalais et aux économistes en particulier. C’est pourquoi, considérant que l’Etat a engagé, depuis la survenue de la deuxième alternance politique en 2012, de nouvelles réformes d’envergure avec, notamment, le Plan Sénégal Emergent, le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), l’Acte 3 de la Décentralisation et la création du Haut Conseil des collectivités territoriales, la communauté universitaire est invitée à apporter des éléments de réponse à ces interrogations et à d’autres relatives au thème de ces premières journées des économistes sénégalais. Le Pr Abdoul Aziz Ndiaye, président du comité d’organisation, a rappelé que notre nation fait face à plusieurs défis, dont les plus importants, à l’heure actuelle, sont la gestion des ressources extractives et la mise en place de pôles économiques capables de générer une croissance inclusive. En effet, a-t-il poursuivi, dans une économie de plus en plus mondialisée, la compétition pour l’accès aux ressources énergétiques et aux matières premières, est devenue un enjeu économique et géopolitique. Le pétrole et le gaz sont à ce titre, une ressource stratégique majeure. Depuis les années 1970, le Moyen Orient se voit concurrencé par de nouvelles zones productrices, dont l’Afrique de l’Ouest. Pratiquement, tous les Etats de la région ouest-africaine, mènent des opérations d’exploration pétrolière. Leur objectif n’est pas seulement de répondre à la demande mondiale, mais également de soutenir leur propre croissance économique, qui n’a su reposer, jusqu’à présent, que sur une faible capacité d’autonomisation en reproduction énergétique. Les défis qu’engendrent les recettes des ressources extractives sur le plan institutionnel et macroéconomique, sont de natures diverses. Une première série de défis, a trait à la gestion et à l’utilisation d’une source de revenus volatile, incertaine et épuisable. Une deuxième série de défis concerne l’accaparement des ressources pétrolières par des groupes ou des individus pour satisfaire leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt public.
Mbagnick Kharachi Diagne / CHRONIQUES.SN
You must be logged in to post a comment Login