Le Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, le Pr Ousmane Thiaré, a présidé hier à l’Auditorium de l’Ugb, la cérémonie officielle d’ouverture des Mardis du Numérique dont le thème est : « Quels contenus, quels cursus et quelles pédagogies pour construire les compétences nécessaires à l’essor du numérique ». Il a exprimé son réel plaisir d’accueillir les illustres participants constitués d’enseignants-chercheurs, d’étudiants et du monde socio-économique. Il a surtout renouvelé ses remerciements à ses partenaires des mardis du numérique pour la confiance faite à notre l’Ugb en lui confiant l’organisation de cette conférence. Le Pr Ousmane Thiaré s’est réjoui également de la présence des autorités administratives et territoriales qui ont accepté de rehausser de leur présence, cette manifestation. En effet, cette cérémonie a enregistré la présence de Mme Mame Adams Kandji, représentant le conseil départemental de Saint-Louis, de Mme Aïda Mbaye Dieng, première adjointe au maire de Saint-Louis, M. Diop, représentant le maire de Gandon, etc. Ousmane Gueye, journaliste, a été le modérateur de ce premier panel des mardis du numérique. Les débats ont été animés avec brio par Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur Général de Gaindé 2000, Mme rokhaya solange de la Sonatel, Pape Sow, responsable de la communication de Gaindé 2000 et plusieurs autres enseignants chercheurs de l’Ugb. Le Recteur et Professeur Ousmane Thiaré a rappelé que ces participants se sont retrouvés numériquement à l’Ugb, autour d’une thématique relative à la quatrième révolution industrielle qui contribue, en raison de son caractère symbolique et hautement académique, pour magnifier l’engagement de l’Etat du Sénégal à combler le gap numérique qui réside entre le Nord et le Sud, et s’engager pleinement dans l’ère du numérique. Il a précisé que les technologies numériques ont pris une place fondamentale dans notre vie et affectent profondément notre rapport au savoir. Dès lors, l’ensemble du contenu des enseignements universitaires doit s’en accommoder. En fait, a-t-il poursuivi, le numérique se doit de constituer un tremplin pour les enseignants dans leur démarche afin d’inculquer chez les apprenants les compétences nécessaires pour faire face aux nouvelles exigences du marché du travail. Puisque l’on sait bien qu’aujourd’hui, les métiers comme celui du traffic manager, du data scientist, de l’ingénieur cloud computing, du géomaticien, et les compétences numériques dans tous les métiers, entre autres, sont très recherchés. Pour ce faire, « les encadreurs, autant que les apprenants, doivent suffisamment se familiariser avec ces outils pour les prendre à leur compte et non les subir ». Selon le Recteur, l’Université Gaston Berger, avec l’excellence de son personnel d’enseignement et la qualité de son offre de formation, met sur le marché de l’emploi des centaines de diplômés formés dans les domaines scientifiques et technologiques qui couvrent aussi bien les sciences exactes et naturelles (mathématiques, physique, informatique) que les sciences de l’ingénierie portées sur l’électronique et les télécommunications (DIETEL). Il a fait savoir que les sciences sociales, humaines, ainsi que les sciences médicales et les sciences agricoles, constituent aussi une partie importante des formations offertes. L’informatique, une discipline transversale, est enseignée dans toutes les filières, depuis la création de cette université. Il a voulu dire que l’UGB a très tôt compris l’importance des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en créant les filières de base des TIC à savoir l’informatique, l’électronique et les télécommunications. Depuis ces dernières années, l’UGB a même introduit dans ses curricula des formations dans le domaine de la communication multimédia et des arts cinématographiques. Avec l’appui de la Banque Mondiale à travers le Fonds IDA, l’UGB a aussi mis en place le Centre d’Excellence en Mathématiques, Informatique et TIC (CEA-MITIC). Le CEA-MITIC ambitionne de changer les dynamiques de l’accès à l’emploi en formant des ressources humaines de qualité et connectant tous les acteurs demandeurs et prestataires de services dans les domaines des mathématiques, de l’informatique et des TIC sur lesquels l’Université Gaston Berger (UGB) possède une expertise confirmée. A en croire M. Thiaré, les potentialités de la région de Saint-Louis et les capacités de l’UGB dans le domaine des TIC, sont autant de raisons qui ont poussé les autorités à créer la Plateforme Ndar Numérique avec comme objectif, faire de Saint-Louis une Région Numérique. En effet, a-t-il ajouté, le projet Saint-Louis Numérique 2025 (SLN2025) s’ancre parfaitement dans le nouveau modèle de développement que le Sénégal a adopté pour accélérer sa marche vers l’émergence et se veut être une articulation de la stratégie Sénégal Numérique. Il est donc, en quelque sorte, le prolongement du projet de Parc des Technologies Numériques de Diamniadio à travers notamment, le projet parc technologique de Sanar ou Ngallèle. Sa vision est de réussir le développement territorial du Nord Sénégal à travers l’économie numérique à l’horizon 2025. Cependant, a-t-il soutenu, l’UGB est consciente que la plupart des domaines d’innovation à forte valeur ajoutée sont encore quasiment inexistants dans son offre de formation. Parmi ces domaines, il a notamment cité, la robotique, l’IoT, les biotechnologies, le blockchain, l’intelligence artificielle, les nanotechnologies, entre autres. Auparavant, Ibrahima Nour Eddine Diagne s’est appesanti sur l’importance de la place du numérique dans tous les secteurs d’activité, mettant en exergue les défis des compétences, qui bougent, qui doivent permettre aux entreprises de garantir leur survie économique, leurs capacités d’adaptation à toute réalité économique, de relever à tout moment le défi de la performance. Il a laissé entendre que les universités publiques ne doivent plus se limiter à la transmission des connaissances et du savoir, elles doivent s’orienter davantage vers la dynamique de la construction des compétences. De l’avis de M. Diagne, tout le monde doit avoir aujourd’hui, la culture du numérique, doit développer le culte de l’excellence, doit être le produit de ses propres initiatives, de son pragmatisme. Ce qui permet d’avoir la capacité à se mouvoir dans la réalité de l’entreprise. Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN
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