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PLAIDOIRIE DE Me Ndéné Ndiaye avocat de Mouhamed Ndiaye: » Mon client a été l’accusé le plus poli »

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La parole est à la défense au Palais de justice de Dakar où le procès de l’imam Alioune Badara Ndao et de ses co-accusés a repris ce jeudi.

« J’interviens pour assurer la défense de Mohamed Ndiaye. Mes sentiments sont partagés par tous mes confrères de la défense. Ce dossier est un immense vide. Pour absence de preuve. L’accusation nous a présentés des vidéos de Boko-Haram. La violation des règles de la défense. Une ordonnance de renvoi a été échangée en dernier lieu alors que la défense n’était pas au courant. M. le procureur est quelqu’un qui fouille et qui fait des recherches sur le net. Il a cherché sur le net en tapant sur le net Abu Youssouf et il a trouvé un Mohamed Ndiaye appartenant à la branche des ‘’Salafis’ » dit il.

« Ce dossier manque de preuve. Parce qu’aucun enquêteur ne peut prouver que Mohamed Ndiaye était dans le fief de Boko-Haram. Il n’a pas lié avoir fait des entrainements au niveau du fief de Boko parce qu’ils étaient obligé. Tout ce qui était avec les groupes de Boko-Haram étaient sous la contrainte. Parce qu’ils n’avaient pas le droit de sortir ni de garder des téléphones. M. le président ce dossier manque de preuves. C’est pourquoi je vous demande de relaxer purement et simplement mon client et de son acquittement. » avance Me Ndiaye et de poursuivre:« Mohamed Ndiaye a été élevé par son grand-père qui n’arrivait même pas à joindre les deux bouts. Il avait décidé d’être pécheur. Il s’est marié à l’âge de 23 ans et il a des enfants. C’est un garçon qui n’avait pas de repère. Il n’a pas de résistance. Il était la proie facile à ces dealers, à ces agents dealers, ces agents recruteurs. C’est dans ce sillage qu’il a rencontré Aboubacry Gueye qui était un enseignant et un érudit du savoir. Dès la première comparution, il avait dit « qu’ils ont fini par me convaincre à aller combattre auprès de Boko-Haram ». C’est dans ce contexte qu’il n’a pas pu résister à la force de ces recruteurs. Et, il est parti. C’était une erreur de sa part. Mais il ne savait plus quoi faire. Il a voyagé dans des conditions éprouvantes. Kaolack, Niger, Niamey pour aller au Nigéria. Par la suite, il a atterri dans le fiel de Boko-Haram. C’est ça la vérité M. le président. »
« Il a vu Sheikau. Il fait partie des jeunes qu’on enrôle à mourir dans les zones de conflits sans aucune raison… Il a été l’accusé le plus poli. Il n’a jamais parlé de cette Wilaya. Mon client ne se retrouve pas dans cette wilaya. Mieux encore le procureur l’a dit mais on n’a pas prouvé que Mohamed Ndiaye fasse partie de ceux qu’ils voulaient tenir sur cette base une cellule de djihadiste au Sénégal. Il ne l’a jamais dit. »conclut il

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