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Pape Ibrahima Faye, directeur général du Crous : « il ne faut pas faire la corrélation entre le nombre d’étudiants à orienter et la capacité d’accueil à l’Ugb, l’orientation est pédagogique ».

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La coordination des Etudiants de Saint- Louis campe toujours sur sa position et maintient le mot d’ordre de grève illimitée, exigeant le respect des promesses faites par l’État et rejetant ainsi l’orientation de 5000 nouveaux bacheliers à l’Ugb. Ils exigent aussi la réception des 2000 nouveaux lits.

Face à cette situation, le Directeur du Crous, Pape Ibrahima Faye, n’a pas manqué d’apporter des éclaircissements sur la décision de l’Etat d’orienter ces nouveaux bacheliers.

« Il ne faut pas faire la corrélation entre le nombre d’étudiants à orienter et la capacité d’accueil à l’Ugb, l’orientation est pédagogique et au Crous, nous avons un bon taux de couverture des besoins sociaux des étudiants, car, nous sommes à près de 4.000 lits pour les 11500 étudiants » a-t-il précisé.

Selon lui, l’orientation n’a pas un impact, ni une incidence sur le volet social et notamment au niveau de l’hébergement. Papa Ibrahima Faye de rappeler que le Crous a l’obligation de restaurer, d’héberger et de soigner les étudiants, « tout étudiant inscrit est bénéficiaire des œuvres sociales du Crous ».

Il a annoncé que, d’ici le mois de décembre 2019, les œuvres sociales de Saint- Louis disposeront de 2000 lits supplémentaires, « c’est une avancée extraordinaire, nous serons à 50% de couverture des besoins sociaux des étudiants ».

En effet, le premier village sera réceptionné en Fin Décembre 2019 et l’autre, en Fin Janvier 2019. Concernant les travaux en cours dans les deux campus et qui auraient retardé l’ouverture officielle, le Directeur du Crous a rappelé qu’ils ont démarré depuis plus d’un mois.

« Le campus social de Sanar a été fermé tardivement et les travaux d’entretien n’ont pas démarré au moment opportun, a-t-il souligné. Ils sont permanents et concernent l’hébergement, l’assainissement, l’environnement, les restaurants, entre autres.

Le Crous est en train de mettre un terme aux dysfonctionnements constatés dans les restaurants universitaires, d’augmenter les capacités de production et d’améliorer la fourniture et la sécurisation des conduites de gaz. Mieux, les réfectoires ont été réhabilités.

Papa Ibrahima Faye a laissé entendre que, conformément aux instructions et aux directives du chef de l’État, le projet d’assainissement du Crous sera réalisé dans, les plus brefs délais, avec les crédits du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Il a aussi annoncé l’acquisition de pompes supplémentaires pour les stations de pompage des eaux usées. Il a également fait savoir que le Crous a des difficultés pour payer ses dettes contractées auprès des repreneurs des restaurants.

Et cela pourrait lui causer un lourd préjudice, si tous les étudiants réintègrent le campus social, après les vacances, « nous devons à ces repreneurs près de 1 milliard 200 millions Cfa, il y a un gap par rapport au budget de 2018, il était à 8 milliards, contre 7 milliards 358 millions 400 mille Cfa, en 2019. Pour lui ce gap risque de rattraper le CROUS, avec l’accompagnement de la tutelle et de l’État, nous pourrons franchir cette étape et remettre les œuvres sociales du Crous au service de l’excellence.

A en croire M. Faye, de belles perspectives se profilent à l’horizon pour le Crous. Il s’agit de la construction d’un nouveau restaurant de 8.000 places, de la réhabilitation de la plateforme multifonctionnelle de sports au tour de l’œuf, du renforcement des stations de connexion dans le campus social, de l’aménagement d’espaces verts, « notre priorité est de poursuivre notre collaboration avec la commission sociale des étudiants, en vue de relever ensemble tous les défis du campus social de Sanar » a-t-il enfin souligné.               

Mbagnick Kharachi Diagne/ CHRONIQUES.SN

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