Dans la capitale du Nord, les moyens de transport sont essentiellement dominés par les taxis urbains, les mini bus Tata, les « cars rapides », les Ndiaga Ndiaye (mini bus Mercedes), les vieilles guimbardes poussives et brinquebalantes communément appelées « clandos », les charrettes et autres véhicules hippomobiles, les voitures usagères et particulières roulant sur des itinéraires souvent fixes et autres véhicules de transport en commun.
Il y a aussi la présence de garages où se réunissent ces moyens de locomotion, avec les plus grands parkings situés au niveau de la gare routière de Pikine et du garage de Bango qui fait face au siège du Commissariat central de la Police du Faubourg de Sor, où l’on peut trouver des automobiles de tout type pour toutes les destinations au niveau communal, régional et national (longues distances).
Pour rallier l’île de Boppou-Thior, on est obligé de faire recours à certaines embarcations frêles et vétustes, amarrées à quelques encablures de l’entrée du pont Faidherbe, du côté de Sor.
En cette belle matinée d’avril 2020, nous éprouvons du plaisir à affréter un bus Tata pour aller vers Sanar. Entre Boudiouck, Diougob et Ngallèle, nous sommes dans cette atmosphère morose, monotone et désagréable, due au confinement partiel décrété par les pouvoirs publics dans le cadre de la grande croisade contre l’épidémie du Coronavirus. Le roulement et le ronflement des moteurs de quelques véhicules de transport en commun, bourdonne dans notre tête.
Dans l’univers des oiseaux migrateurs.
Les roues de ces engins grincent sur une chaussée inondée par l’excédent d’eau provenant d’une fuite constatée sur un tuyau en panne, que des ouvriers et autres plombiers rompus à la tâche et dégoulinant de sueur, sont en train de réparer. Quelques aigrettes garcettes, des dendrocygnes veufs et des flamants roses accompagnés d’une nuée de jeunes pélicans blancs, explorent la zone, d’un vol ample et majestueux.
C’est normal. Car, nous sommes dans un milieu très proche du parc national ornithologique des oiseaux d’eau du Djoudj, du parc de la Langue de Barbarie, de la Réserve spéciale de faune de Guembeul. Ces oiseaux migrateurs laissent échapper, de temps à autre, des cris stridents, rauques, suaves, avec des aigus tranchants et des modulations lentes, expressives, qui donnent envie de faire corps avec cette nature simple et joviale, qui pourrait bien inspirer certains intellectuels de l’Université Gaston Berger, qui ont une folle envie de taquiner la muse. C’est dans cet écrin de verdure intercalé entre l’espace universitaire de Gaston Berger et Boudiouck, que nous avons pu interpeller quelques chauffeurs de taxis.
Un monde terrorisé par un virus
Ici, nous sentons sérieusement l’indifférence d’un monde fou, désorienté, déboulonné et terrorisé par un virus qui n’a pas encore fini d’impressionner et d’émerveiller les sommités du monde académique et scientifique. Un monde triste, malheureux, frappé par la Malédiction du Coronavirus, où ces chauffeurs de taxis urbains, qui ne veulent pas baisser les bras, poussent leurs plaintes jusqu’au fond d’eux-mêmes. Ces deux jeunes taxi-men domiciliés vers les villages de Seulguire Diagne, Goback et Thilleu-Boye, situés à quelques encablures de Mbarigot, Ndiawdoun-Nar et Mbakhana, qui se dirigent vers Sanar, à bord de leurs véhicules vides, acceptent sans protocole de s’arrêter pour quelques instants, en vue de pouvoir répondre à nos questions indiscrètes.
La première difficulté qu’ils partagent, est relative à l’obligation de verser, tous les jours, à leurs patrons respectifs, une somme forfaitaire de 10.000 F Cfa. Avec la propagation du Coronavirus dans tous les sens, vers tous les continents, dans tous les pays et dans toutes les directions, ce versement n’est plus possible. Dans la mesure où ils n’ont plus la possibilité de transporter plus de trois passagers à bord de leurs véhicules. La deuxième chose qu’ils ont constatée, est qu’ils ne trouvent plus de clients.
Ces derniers préfèrent tout simplement se prélasser dans leurs concessions pour éviter de chopper ce virus, qui nous côtoie dangereusement. Le plus jeune a presque fondu en larmes, lorsqu’il nous raconte qu’il a failli être viré après avoir présenté à son patron les recettes de 6000 F Cfa qu’il est parvenu à ramasser à l’issue d’une journée de dur labeur.
Un récit poignant
Son récit a été plus poignant et désolant lorsqu’il nous demande d’intercéder en sa faveur et auprès de certains amis Directeurs Généraux de sociétés nationales, en vue de l’aider à décrocher un poste de chauffeur salarié. Le deuxième plus âgé et plus responsable, nous fait comprendre qu’il vient de se rendre compte qu’il aurait pu, depuis la nuit des temps, mettre de l’argent de côté, pour acheter son propre véhicule. Aujourd’hui, avec les effets dévastateurs du Coronavirus, non seulement, il roule à perte, il consomme beaucoup de carburant, qu’il prend à crédit dans certaines stations d’essence de la place, mais il croule sous le poids des charges sociales, de l’âge, des contraintes financières, il est rongé par le stress, le chagrin, il est en train de croupir dans la misère, « bref, je suis en train, à petit feu, de passer de vie à trépas, car, je ne tiens plus, je suis toujours absent, j’ai des troubles de mémoire, je ne sais plus ce que je fais, où donner de la tête, la seule chose qui me soulage c’est de savoir que je peux au moins mourir dans la pauvreté et la dignité ».
Un témoignage émouvant.
Un témoignage émouvant qui en dit long sur le calvaire, la galère et la grande corvée menée par ces taximen pour gagner honnêtement leur vie, à la sueur de leur front. A hauteur du portail de l’Université Gaston Berger, un chauffeur de bus Tata nous fait découvrir une tranche de sa vie. Des explications qui nous ont abattus, qui ont sonné comme des coups de massue sur nôtre crâne chauve, amorti par la fatigue et raviné par une quarantaine d’années de reportage. C’est triste et douloureux d’entendre cet interlocuteur dire que son père a dû emprunter une vingtaine de millions Cfa pour acquérir ce bus Tata. Il n’est plus de ce monde et ce véhicule de transport en commun ne permet plus de résoudre les nombreux problèmes qu’il a laissés derrière lui. Avant l’apparition de ce virus, les recettes journalières tournaient autour de 80.000 à 100.000 F Cfa. Avec le Coronavirus, c’est à peine que le chauffeur arrive à se retrouver avec 30.000 F. Selon ce dernier, il y a une chute drastique du chiffre d’affaires et sa nombreuse famille, constitués de trois veuves et d’une vingtaine d’enfants, risque de vendre ce véhicule.
Retour à la terre.
Ce qu’il faudra faire ensuite, nous confie ce jeune automobiliste dans le désarroi, « c’est de voir comment retourner à Mbagam, un village de la commune de Rosso-Sénégal, pour y chercher les moyens d’un retour à la terre, d’autant plus que le cheptel que notre père nous avait laissé, ne compte plus que quelques têtes de bovins, d’ovins et de caprins, qui seront vendus bientôt pour avoir de quoi nourrir toute la famille, durant quelques mois ». Ce reportage a été éprouvant. Nous avons pu échanger avec des gens qui ont passé le plus clair de leur temps à croupir dans la misère.
Les images qui parlent d’elles-mêmes, défilent encore dans notre mémoire saturée, perturbée, pleine de souvenirs qui continuent de nous trouer la peau, le cœur et la cervelle. Nous les voyons encore s’agripper au volant, avec à la fois, l’énergie du désespoir et l’ardente envie de survivre. Ces Goor-Gorlou (débrouillards) peuvent être comparés à des rocs sans faille. Ils affichent un air agressif qui donne l’impression de toiser, de défier et d’haïr ce virus qui voyage à sa guise, à travers l’univers, détruisant tout sur son passage.
Un virus qui heurte, renverse, fouette, ridiculise et rudoie les colosses de la recherche scientifiques, les plus prolixes, résistants, compétents, pertinents et performants. Un virus qui défie les virologues les plus tenaces, les plus intelligents, les plus espiègles, les plus convaincants. Ces chauffeurs sont prêts à passer sur nous leur rage, leur dépit, pour nous expliquer les conditions de vie pénibles et désagréables dans lesquelles ils évoluent depuis fort longtemps.
Buter aux mêmes pierres.
Avec l’apparition récurrente des différentes épidémies provoquées par le choléra, le virus d’Ebola, le Vih/Sida, le Coronavirus, ils ont l’impression de buter aux mêmes pierres, de s’accrocher aux mêmes ronces, de piétiner la même boue (Ce sont des expressions appropriées et empruntées auprès de certains de mes collègues romanciers). Un style que nous utilisons pour avertir nos lecteurs et autres concitoyens. Car, qu’on se le tienne pour dit. Après le passage du Coronavirus (souhaitons qu’il disparaisse plutôt que prévu), une autre catastrophe naturelle, une autre épidémie, une autre crise, un autre fléau (raz-de-marée, inondations, pluies diluviennes accompagnées de tempêtes très violentes, etc), pourraient bien se déclarer et exercer à nouveau de fortes pressions sur le commun des mortels. En fait, vu cette situation éphémère dans laquelle nous nous trouvons constamment, une piqûre de rappel nous permet de comprendre que l’homme est un simple être vivant, un être banal qui a juste le privilège de naître, de se développer en empruntant des chemins parsemés d’embûche, et enfin, de mourir.
Epreuves mortelles.
Avec les agissements du Coronavirus, l’homme est encore obligé de subir des épreuves mortelles, de subir de profondes mutations, de perdre son angoisse, de réduire tous ses besoins, presque au vecteur nul, de redémarrer sur de nouvelles bases, de reprendre, la mort dans l’âme, toute une vie vouée à l’échec. Oui, en effet, après le Corona, tout va changer, à coup sûr, tout se transformera et une nouvelle donne pourrait faire en sorte que les riches deviendront pauvres et que les nécessiteux reprendront les rênes et le dessus. C’est peut-être la loi de la Dialectique. Rien n’est figé. Tout bouge, tout se transforme dans tous les groupements sociaux.
Reportage de Mbagnick Kharachi Diagne/Chroniques.sn
Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.
D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».
Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.
Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.
Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie. Mais pour le directeur général de cette structure, cela s’explique par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1, deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.
Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ». S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.
La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.
Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.
L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.
Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.
Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier.
L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité.
You must be logged in to post a comment Login