Il est 10h quand des tirs résonnent dans le quartier de l’ambassade française. Paul Zongo se trouvait non loin de l’avenue de l’Indépendance. « Un véhicule s’est garé au niveau de l’avenue et quatre jeunes de moins de 25 ans en sont sortis. » Paul dit les avoir vus d’abord essayer de pénétrer dans le bâtiment côté est, où des tirs ont éclaté.
« Ils portaient des sacs et des kalachnikovs. Ils étaient vraiment lourdement armés », ajoute-t-il. Mais on ne sait pas s’il y a intrusion ou non dans les bâtiments – vraissemblablement non -, ou même au niveau du sas de filtrage. Les gendarmes en charge de la protection donnent une réponse immédiate.
« Les forces françaises n’ont pas pris part directement à l’action », selon l’état major à Paris. La rapidité de l’intervention des forces burkinabè à l’ambassade sera en effet saluée par Emmanuel Macron. Quatre terroristes auraient été tués. Deux gendarmes burkinabè ont également perdu la vie. Aucun ressortissant français n’a été tué ou blessé lors de l’attaque, de source diplomatique française.
Un peu après 11h heure locale, à la demande des autorités burkinabè selon Paris, deux hélicoptères français du commandement des opérations spéciales (COS) déposent finalement des commandos chargés de sécuriser la zone. Ils se répartissent autour de l’ambassade, de l’Agence française de développement (AFD) et, un peu plus loin, des locaux l’Institut français.