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Opération Sahel-Barkhane : la riposte prend un nouveau souffle

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Malgré les tourments au Sahel, plusieurs opérations menées avec les armées locales ont permis de neutraliser des djihadistes, annonce l’état-major français.

C’est un important coup dur porté aux factions djihadistes qui agissent dans la région. La force française Barkhane a mené ces deux dernières semaines une série d’opérations dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina, dont une première opération aérienne commune avec l’armée burkinabée, qui a permis la « neutralisation » d’au moins une vingtaine de djihadistes, a annoncé, ce jeudi 9 janvier, l’état-major français. « Plusieurs opérations ont permis de porter des coups durs aux groupes armés terroristes ces dernières semaines », a déclaré le porte-parole de l’état-major, à quelques jours de la tenue lundi 13 janvier du sommet de Pau (Sud-Ouest), où le président français Emmanuel Macron recevra ses homologues du Sahel pour évoquer la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région.

Bourbier « sahélien »

Une dizaine de jours après l’opération qui avait permis la « neutralisation » de 40 djihadistes dans la région malienne de Mopti, les 20 et 21 décembre, une autre opération a été conduite fin décembre dans la même zone « après que le rassemblement de plusieurs terroristes a été repéré », a souligné le colonel Frédéric Barbry. « Un assaut héliporté a permis aux commandos de Barkhane, appuyés par une patrouille de Tigre et de Gazelle, de mettre hors de combat six terroristes », a-t-il détaillé. En outre, « trois individus armés qui s’exfiltraient ont été frappés par un drone Reaper » français, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, « dans la nuit du 4 au 5 janvier, dans la région de Serma [centre du Mali, NDLR], une frappe de Mirage 2000 suivie d’un assaut héliporté a permis de neutraliser une dizaine de terroristes et de détruire une quinzaine de motos », a encore annoncé le porte-parole de l’état-major français. La forêt de Serma est réputée pour servir de sanctuaire à la katiba du même nom, soupçonnée d’être impliquée dans des attaques dans la région et les pays voisins, particulièrement au Burkina Faso.

Barkhane a également mené fin décembre une opération aérienne commune avec l’armée burkinabée, « une première », a fait valoir le colonel Barbry, en vantant « un bel exemple de la montée en gamme de nos partenaires ». « Le 24 décembre dernier, en réaction à une attaque du contingent militaire burkinabé à Arbinda (Nord), une patrouille de deux Mirage 2000D a décollé de Niamey sur alerte pour réaliser pour la première fois une opération conjointe avec les forces aériennes burkinabées », a-t-il déclaré. L’un des avions français a détecté « un groupe d’une dizaine de motos ennemies » et « a guidé l’avion burkinabé [un Tucano, NDLR] vers la cible de façon à ce qu’il puisse la neutraliser », a-t-il poursuivi, sans pouvoir donner de bilan humain dans l’immédiat.

C’est un important coup dur porté aux factions djihadistes qui agissent dans la région. La force française Barkhane a mené ces deux dernières semaines une série d’opérations dans le centre du Mali et dans le nord du Burkina, dont une première opération aérienne commune avec l’armée burkinabée, qui a permis la « neutralisation » d’au moins une vingtaine de djihadistes, a annoncé, ce jeudi 9 janvier, l’état-major français. « Plusieurs opérations ont permis de porter des coups durs aux groupes armés terroristes ces dernières semaines », a déclaré le porte-parole de l’état-major, à quelques jours de la tenue lundi 13 janvier du sommet de Pau (Sud-Ouest), où le président français Emmanuel Macron recevra ses homologues du Sahel pour évoquer la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région.

Bourbier « sahélien »

Une dizaine de jours après l’opération qui avait permis la « neutralisation » de 40 djihadistes dans la région malienne de Mopti, les 20 et 21 décembre, une autre opération a été conduite fin décembre dans la même zone « après que le rassemblement de plusieurs terroristes a été repéré », a souligné le colonel Frédéric Barbry. « Un assaut héliporté a permis aux commandos de Barkhane, appuyés par une patrouille de Tigre et de Gazelle, de mettre hors de combat six terroristes », a-t-il détaillé. En outre, « trois individus armés qui s’exfiltraient ont été frappés par un drone Reaper » français, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, « dans la nuit du 4 au 5 janvier, dans la région de Serma [centre du Mali, NDLR], une frappe de Mirage 2000 suivie d’un assaut héliporté a permis de neutraliser une dizaine de terroristes et de détruire une quinzaine de motos », a encore annoncé le porte-parole de l’état-major français. La forêt de Serma est réputée pour servir de sanctuaire à la katiba du même nom, soupçonnée d’être impliquée dans des attaques dans la région et les pays voisins, particulièrement au Burkina Faso.

Barkhane a également mené fin décembre une opération aérienne commune avec l’armée burkinabée, « une première », a fait valoir le colonel Barbry, en vantant « un bel exemple de la montée en gamme de nos partenaires ». « Le 24 décembre dernier, en réaction à une attaque du contingent militaire burkinabé à Arbinda (Nord), une patrouille de deux Mirage 2000D a décollé de Niamey sur alerte pour réaliser pour la première fois une opération conjointe avec les forces aériennes burkinabées », a-t-il déclaré. L’un des avions français a détecté « un groupe d’une dizaine de motos ennemies » et « a guidé l’avion burkinabé [un Tucano, NDLR] vers la cible de façon à ce qu’il puisse la neutraliser », a-t-il poursuivi, sans pouvoir donner de bilan humain dans l’immédiat.

Des poches de résistance

L’annonce de ces différentes opérations intervient alors que ce jeudi même dix-huit Casques bleus et deux civils ont été blessés dans l’attaque au mortier d’un camp militaire dans le nord-est du Mali. Un « bilan provisoire » fait état de dix-huit Casques bleus et de deux civils blessés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, Olivier Salgado. Quinze tirs de mortiers se sont abattus « dans et autour » du camp de Tessalit, dans la région de Kidal, proche de la frontière algérienne, selon un rapport interne de l’ONU consulté par l’AFP. Le personnel du camp s’est abrité dans un bunker, selon ce texte.

Le « supercamp » de Tessalit abrite un bataillon tchadien de l’ONU, des forces françaises de l’opération Barkhane et des militaires maliens. Les deux civils, maliens, ont été blessés dans la partie française du camp, selon le document interne de l’ONU. L’Afrique de l’Ouest et la région du Sahel ont été secouées ces derniers mois par un niveau sans précédent de violence terroriste, le nombre de victimes d’attaques terroristes ayant été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger, a indiqué mercredi l’envoyé de l’ONU dans la région, cité par un communiqué de l’organisation. Dans ces trois pays, plus de 4 000 décès dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre 770 décès en 2016. « Le nombre de personnes déplacées a décuplé pour atteindre environ un demi-million, en plus des 25 000 personnes qui ont trouvé refuge dans d’autres pays. Les attaques terroristes sont aussi souvent des efforts délibérés de la part d’extrémistes violents pour capturer des armes et des voies de trafics et se livrer à d’autres activités illicites, y compris l’exploitation minière artisanale illégale dans certaines zones qui soutiennent leurs réseaux », a ajouté Mohamed Ibn Chambas, devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Avec Le Point Afrique

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