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ONU: le Conseil de sécurité s’interroge sur les Ukrainiens déplacés de force par Moscou

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À New York, le Conseil de sécurité s’est penché hier, mercredi 7 septembre, sur l’une des grandes interrogations qui entourent la guerre en Ukraine, à savoir : que deviennent les déplacés forcés par Moscou ? Des ONG, les États-Unis, mais aussi des agences de l’ONU affirment avoir des preuves d’un système de déportation de civils mis en place par Moscou. 

Quelques semaines après le début de la guerre en Ukraine, les diplomates évoquaient avec crainte les « camps de filtration » mis en place par les soldats russes dans les territoires occupés. Hier, mercredi 7 septembre, à New York, les détails ont été dévoilés : violences physiques et psychologiques, tortures, fouilles corporelles et séparation des familles seraient le lot des civils qui y sont parqués avant d’être embarqués de force vers la Russie.

« Accusations crédibles »

Entre 900 000 et 1,6 million d’Ukrainiens seraient déjà concernés. Le cas des femmes et des filles préoccupe en particulier Ilze Brands Kehris, la sous-secrétaire générale pour les Droits de l’homme – celui des enfants en général aussi : « Il y a des accusations crédibles de transferts forcés d’enfants non accompagnés vers le territoire occupé par la Russie ou vers la Fédération de Russie elle-même. »

« Nous sommes inquiets, dit-elle, du fait que les autorités russes aient adopté une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants qui ne sont pas sous la garde de leurs parents, et que ces enfants soient éligibles à l’adoption par des familles russes. »

Un « crime de guerre » ?

Pour l’ambassadrice américaine, Linda Thomas Greenfield, ces déportations constituent un « crime de guerre ». Son homologue russe a dénoncé la tenue du Conseil et ces accusations, une « nouvelle étape majeure dans la campagne de désinformation lancée par l’Ukraine et les Occidentaux », selon lui.

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