Des centaines de pêcheurs de la langue de Barbarie, notamment de Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba, de l’hydrobase, du Gandiolais et du Toubé, ont chaleureusement accueilli le nouveau ministre de la pêche et de l’économie maritime, Alioune Ndoye, venu restituer les résultats de la mission qu’il vient d’effectuer en Mauritanie, portant essentiellement sur les accords de pêche avec ce pays frère et voisin, lié au Sénégal par des liens de sang et la géographie. Le ministre s’est réjoui de cette mobilisation sans relâche dont ces nombreux professionnels de la pêche ont fait montre pour l’accueillir avec enthousiasme dans la capitale du Nord. Massés aux alentours de la chambre de commerce, ces derniers ont écouté religieusement les explications et les clarifications du nouveau ministre, relatives à la mise en œuvre du protocole d’accord de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie. Un protocole qui devait expirer le 31 décembre 2019, mais, qui sera prolongé jusqu’au 31 décembre 2020, conformément à une faveur exceptionnelle que les autorités mauritaniennes ont accordée récemment à leurs homologues sénégalaises. Nos partenaires mauritaniens ont notifié cette décision au ministre sénégalais de la pêche, Alioune Ndoye, qui a séjourné dans leur pays, du 1er au 3 décembre 2019, en vue de renégocier, au nom du président Macky Sall et de l’ensemble du Gouvernement sénégalais, ces accords de pêche. Ces négociations, a précisé le ministre Alioune Ndoye, ont été fructueuses, dans la mesure où les autorités mauritaniennes ont accepté d’annuler le paiement des redevances du troisième trimestre, que les pêcheurs de Saint-Louis devaient leur reverser et qui sont relatives aux opérations de pêche effectuées dans la zone maritime mauritanienne. Elles ont aussi pris la décision, devant le ministre Alioune Ndoye, d’annuler les amendes et autres pénalités liées à ces retards de paiement. Il a laissé entendre que si cela ne dépendait que de lui, tous ces pêcheurs de la Langue de Barbarie ne perdraient pas encore du temps à reprendre sereinement leurs activités de pêche dans la zone maritime mauritanienne. Il a rappelé que ces derniers doivent obligatoirement respecter les termes de cet accord de pêche signé par le Sénégal et la Mauritanie. Ce pays frère est souverain et, est libre de préserver ses ressources halieutiques, d’appliquer sa propre réglementation en matière d’économie maritime. Il a aussi souligné que cet accord de pêche autorise ces pêcheurs sénégalais à capturer dans la zone maritime mauritanienne, 50.000 tonnes de poisson et à leur verser des redevances de 10 euros, la tonne. Le ministre Alioune Ndoye a exhorté les pêcheurs de Saint-Louis à se réorganiser, le plus rapidement possible, pour payer les redevances du quatrième trimestre et reprendre dans les plus brefs délais leurs activités de pêche, tout en ayant le réflexe de respecter scrupuleusement les consignes de pêche émanant des services de la météorologie nationale. Pour le nouveau ministre de la pêche, qui est, par ailleurs, le maire de la commune de Dakar-Plateau, les ressources halieutiques sont la principale source de protéines animales et le secteur de la pêche est redevenu la principale pourvoyeuse de devises dans notre pays. S’adressant à la presse, il a longuement insisté sur la nécessité absolue de développer, en même temps, l’aquaculture, qui permettra, au fil du temps, de préserver nos ressources halieutiques et d’offrir de nombreuses opportunités aux professionnels de la pêche, de devenir des pêcheurs semi-industriels. Il a surtout attirer l’attention de ces pêcheurs de la langue de Barbarie sur les activités d’une usine aménagée à Ouakam, chargée de fabriquer des pirogues de pêche très modernes, en fibre de verre, qui vont remplacer les pirogues en bois. Il a, à ce propos, fait savoir à l’assistance, que le développement de la pêche ne peut pas se faire sans la modernisation des embarcations. Avant de prendre congé des pêcheurs de Saint-Louis, le nouveau ministre de la pêche a évoqué l’épineux problème de cette « brèche mortelle », rappelant que l’Etat a pris toutes les dispositions pour mettre en œuvre incessamment un projet de dragage et de balisage de ce canal de délestage des eaux. Par rapport à ce dossier, il a réitéré l’engagement indéfectible du Gouvernement d’aller au-delà de ce projet et de faire en sorte que ce problème de la brèche soit définitivement résolu, « l’ambition de l’Etat dépasse de loi ce projet d’urgence et de dragage de la brèche ». Mbagnick Kharachi Diagne/Chroniques.sn
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