Les opposants arrêtés lors du sit-in avorté de l’opposition ont beaucoup râlé dans les médias et clouer au pilori le régime de Macky Sall. Prétexte pour iGFM d’interroger l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, pour recueillir son avis sur l’arrêté Ousmane Ngom attaqué de toutes parts par la société civile et les opposants. Mimi Touré, par ailleurs coordonnatrice nationale du parrainage de « Benno Bokk Yaakar », répond à ceux qui accusent le régime d’instaurer une dictature. L’ex PM assène ses certitudes et règle ses comptes dans une interview exclusive avec IGFM.
Que répondez-vous à ceux qui accusent le Président d’écarter ses adversaires politiques, Karim Wade et Khalifa Sall ? Le Président aurait-il des problèmes les « K »?
C’est un argument facile, repris d’ailleurs partout dans le monde. Pas loin de nous, en France François Fillon a tenu le même langage, le Président Sarkozy aussi, de même que la Présidente de Corée et l’ancien maire de Montréal Codère, battu il y’a quelques mois et qui pensait nous donner des leçons. Soyons clairs : il est impossible de fabriquer des faits de détournement de deniers publics, de fausses factures et d’enrichissement illicites quand ils n’existent pas. C’est tout simplement impossible. Les «K», comme vous les appelez ont joué avec l’argent public et ils ont perdu. C’est une leçon pour tous les politiciens de A à Z, ceux d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Autrement dit, ne pas toucher à l’argent public si on veut éviter le Procureur, les Procès et la Prison. Ceci étant dit, je rappelle que quand le candidat Macky Sall battait le Président Abdoulaye Wade en 2012, Karim Wade était bien avec son père, n’est-ce pas? Khalifa Sall en 2016 a été battu jusque dans son bureau de vote au référendum alors qu’il dirigeait la campagne du «Non» à Dakar. Il a été battu à nouveau aux législatives de l’an dernier où sa liste n’a eu que 388.188 voix y comprises celles du Sieur Idrissa Seck, d’ailleurs. Contre 1.637.761 voix de Benno Bokk Yaakaar. Si peur il y’a, elle ne peut pas être de notre camp. Les rapports de forces sont connus. Néanmoins, nous n’avons pas la grosse tête, nous ne sommes pas arrogants et ne fanfaronnons pas, nous restons humbles au vu du chemin qui reste à parcourir pour notre pays. Mais nous sommes tout aussi déterminés à défendre le très bon travail réalisé par notre candidat en 7 ans et cela a été régulièrement reconnu par les électeurs durant les 4 scrutins qui ont suivi l’élection du Président Macky Sall.
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