Dans notre Chapitre (Avril-Juin) consacré aux Migrations (20 reportages, mini-dossiers, interviews sur la question des Migrations au Sénégal), en collaboration avec l’organisation Article 19, nous sommes allés à la rencontre du président de l’ONG Horizon Sans Frontière, Boubacar Sèye, pour un entretien sur la protection des droits des migrants.
Plusieurs questions ont été abordées avec ce spécialiste sur l’intégration, les différentes branches du Droit international et la déclaration universelle des droits de l’Homme par rapport à la condition des migrants dans leurs terres d’accueil. Seye a souligné le cas des couches vulnérables de la migration comme les femmes et les enfants « Nous sommes dans un contexte mondial de mobilité constante des populations, nous sommes dans une mondialisation migratoire où toutes les régions du monde sont concernées par le départ, l’accueil et le transit de ces personnes aux profils de plus en plus diversifiés parmi lesquels on retrouve des femmes, des enfants », a-t-il dit.
Aussi, selon Boubacar Seye, le Sénégal est un hub migratoire avec 42 % des migrants de l’Afrique de l’Ouest qui en font leur destination préférée. Et dans un contexte de découverte et d’exploitation d’hydrocarbures, beaucoup de personnes sont attirées par la destination sénégalaise. Ce qui, selon Boubacar Sèye, va forcément favoriser « un dumping migratoire ». D’où la nécessité pour le gouvernement de mettre sur pied une véritable politique migratoire. Selon le président de HSF l’Etat du Sénégal doit mettre sur place une agence ou un ministère autonome chargé des affaires des migrations. Parce que selon lui, la Direction des Sénégalais de l’extérieure ne prend pas en charge cette question des migrations sur sa diversité et sa complicité.
Boubacar Seye a évoqué la féminisation de la migration et les dangers que courent les femmes à l’étranger. Il est revenu sur le cas de Mbayang Diop, du nom de cette Sénégalaise condamnée à mort en Arabie Saoudite. Le cas des réfugiés apatrides sur le sol sénégalais et la violation de leurs droits sur le sol sénégalais ! Entretien !