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Meurtre à Ndar : Les rescapés racontent la barbarie des garde-côtes mauritaniens

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C’est vers une heure du matin que les garde-côtes mauritaniens ont libéré les huit pêcheurs sénégalais qu’ils détenaient dans leurs geôles. Avant de leur mettre la main dessus, les « rescapés » expliquent comment ils ont été canardé en mer, jusqu’à ce que la mort de Fallou Sall s’en suive. C’est le journal l’Observateur, consulté par Actunet, qui revient sur le drame.

Ousseynou Seck, capitaine de la pirogue

« Nous étions très fatigués à Ndiago où nous étions détenus. On été entassé à huit dans une petite cellule. Nous n’avions ni à boire ni à manger (…) Nous étions à hauteur de Goxu Mbathie quand nous avons entendu un bruit assourdissant. Au début, nous ne savions pas ce que c’était. C’est quand le bateau s’est rapproché de nous que nous avons vu que c’était celui des garde-côtes mauritaniens. Et là on s’est lancé dans une course poursuite avec eux. Ils ont commencé à tirer sur nous. Ils ont d’abords effectué des tirs de sommation et puis ensuite ils ont ouvert le feu sur le tas. J’ai demandé à ce que tout le monde se mette à plat ventre. J’ai entendu plus de dix coup de feu et une balle a très tôt atteint le jeune Fallou Sall à hauteur du cou. Leur bateau nous a heurté à trois reprises pour renverser notre pirogue, mais nous avons eu de la chance. Ils nous ont ensuite attrapé et nous ont ligoté les poings comme de vulgaires esclaves… »

Walouna Seck (14 ans)

« Ce que je retiens de tout ce qui s’est passé, c’est la balle qui a touché Fallou et notre arrestation qui a été brutale. Ils nous ont dit que nous de la chance, parce que leur intention était de nous tuer. Dès que j’ai entendu les coups de feu, j’ai commencé à crier et à pleurer. Je pensais qu’on allait tous y rester. J’ai commencé à penser à ma mère et mon père. Je n’arrive plus à dormir la nuit, je revois encore la scène de mort (…) J’étais couché près de Fallou. Quand la balle l’a atteint au cou, il est tombé raide mort à mes côtés. C’est la première fois que je voyais unn cadavre. J’ai tellement eu peur (…) Les responsables de la pirogues ont été bastonnés, maltraités et humiliés. Ils ont été déshabillés et on leur versait de l’eau froide. »

Vieux Dame Faye, vice-capitaine

« Quand notre moteur s’est arrêté, j’ai pris le corps sans vie de Fallou pour leur dire qu’ils avaient tiré sur un pêcheur. Ils m’ont répondu qu’il n’a qu’à mourir, que ce n’est qu’un mort de plus… »

Ameth Diouf (19 ans)

« J’ai été tellement pris de panique après la mort de Fallou que je n’arrive pas à verser des larmes. Nous étions toujours ensemble, c’était un ami et un frère… »

Pape Abadou Ndiaye (30 ans)

« Les garde-côtes mauritaniens ne pouvaient même pas tolérer que nous puissions demander la permission d’aller aux toilettes. Là où était couché le corps sans vie de Fallou, il y avait du sang partout. Je n’ai jamais vu ça. Ils étaient sans pitié. »

Vieux Arona (30 ans)

C’est très dur. Nous étions constamment enfermés. Je n’aurais jamais imaginé vivre pareille situation sur nos côtes. Car ils nous ont attaqués chez nous. Les garde-côtes avaient la ferme intention de nous tuer. »

Pape Moussa Ndiaye (18 ans)

« Ce qui nous importe, c’est d’aider nos parents. Nous demandons au Président Macky Sall d’installer en permanence un navire de la Marine sur nos côtes. Ce qui permettrait de faire en sorte que les garde-côtes n’entrent pas dans notre zone.

SOURCE Actunet

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Guédiawaye : Ahmed Aïdara retire à GFC son stade, Lat Diop annonce une plainte

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Dans une correspondance adressée à Lat Diop, président de GFC et responsable local de Benno, le maire Yewwi de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, annonce la suspension «pour un temps» de la convention dans le cadre duquel la mairie met à la disposition du club le stade Ibrahima Boye. Celle-ci a été signée sous le magistère de son prédécesseur, Aliou Sall.

D’après Les Echos, Ahmed Aïdara a invoqué «un déficit budgétaire criard». Ainsi, renseigne le journal, GFC a jusqu’au 1er octobre prochain à 18 heures pour vider les lieux. L’édile de Guédiawaye offre cependant la possibilité de renouveler la convention «dans d’autres circonstances particulières qui seront définies d’accord parties».

Les Echos rapporte que Lat Diop ne l’entend pas de cette oreille. «Il veut nous retirer le stade que Aliou Sall avait mis à notre disposition sur la base d’une convention de quatre ans, en contrepartie de l’appui financier que la ville devait octroyer à GFC. Il ne sait même pas qu’il ne peut dénoncer une convention de façon unilatérale», souligne le président du club de football.

Ce dernier informe que les avocats de GFC vont saisir la justice et que le Comité exécutif du club va se réunir ce mercredi avant de faire face à la presse demain, jeudi.

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Lenteurs au Port autonome de Dakar: Le Dg Aboubacar Sadikh Bèye explique

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Les lenteurs au niveau du Port autonome de Dakar ont été décriées pendant la réunion présidentielle sur la cherté de la vie.  Mais pour le directeur général de cette structure,  cela s’explique  par une situation conjoncturelle. En effet Aboubacar Sadikh Beye a expliqué l’indisponibilité de certains quais entrave  l’offre portuaire. Sur 23 postes, les huits sont immobilisés. Par exemple, au mole 1,  deux postes sont au service du pétrole et du gaz pour la plateforme Tortue et Sangomar. Le bateau hôpital occupe aussi un poste au Port autonome de Dakar. Deux autres postes sont mobilisés pour être modernisés et seront récupérés en octobre.

  Le directeur général du Port d’ajoute que ces lenteurs s’expliquent aussi par un atre facteur lié à la forte portuaire. « En juillet on a fait 104% en importation. La congestion terrestre est réglée parce que les camions sortent très tôt du Port  alors qu’ils pouvait y faire plus de 4 jours ».  S’agissant de la manutention, un bateau de 40 000 tonnes reste à  quai pendant 20 jours parce que les manutentionnaires font 2000 tonnes par jour. « La manutention se fait encore comme il y a 40 ans. Il faut une modernisation. Il ajoute que les concessionnaires et les lignes maritimes sont aussi dans le Port et occupent de grandes surfaces », conclut-il.

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Lutte contre le trafic illicite à Thiès : Une contrevaleur de 437 millions FCfa de produits prohibés incinérés

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La Douane de Thiès a procédé à l’incinération de produits prohibés d’une contrevaleur de 437 millions de francs CFA.

Les produits prohibés saisis en 2021, dans le cadre des opérations de « bouclage » des couloirs et réseaux de trafic illicite, sont composés de faux médicaments vétérinaires d’une contrevaleur de 175 259 382 francs CFA ; de 3529 kg de chanvre indien pour une contrevaleur de 236 940 000 francs CFA ; de sachets en plastique pour une contrevaleur de 25 000 000 francs CFA.

L’adjointe au Gouverneur de Thiès, Mme Tening Faye Ba, a supervisé la cérémonie d’incinération en présence des représentants des autres Forces de Défense et de Sécurité, du corps médical et des services en charge de l’environnement.

Le Lieutenant-Colonel Amadou Lamine Sarr, Chef du Groupement polyvalent de Recherche et de répression de la fraude a rappelé la dangerosité des produits incinérés sur la santé de la population.

Il a affirmé une fois de plus l’engagement de son unité à combattre farouchement le trafic illicite sur toutes ses formes conformément aux directives de la Direction générale des Douanes, le DG en particulier. 

L’Adjointe au Gouverneur, Tening Faye Ba, a ensuite, invité les populations, celles du littoral plus précisément, à une collaboration plus étroite avec les forces de défense et de sécurité. 

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